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du 22 au 28 juillet 2013 (semaine 30)
 

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28 juillet 2013 - Russie
L'ÉGLISE RUSSE DANS LE MONDE ORTHODOXE

Depuis l’écroulement du régime soviétique, l’Église orthodoxe russe est partie à la reconquête des âmes avec l’appui des autorités étatiques, mais aussi au rapprochement de toutes les Églises-soeurs.

Le jeudi 25 juillet, une quinzaine de prélat des Eglises orthodoxes du monde entier se sont rencontrés à la veille des célébrations du Baptême de la Rous - fête de la christianisation de la région après le baptême du prince de l'Etat Rous, Vladimir de Kiev, au Xe siècle. Tous vont s'envoler vers l'Ukraine ce week-end, durant lequel Vladimir Poutine rencontrera son homologue Victor Ianoukovitch et les prélats célèbreront ensemble le 1025e anniversaire du Baptême de la Rous.

« Il est important que les relations entre l'Etat et l'Eglise se développent sur de nouvelles bases », a déclaré le président russe dans une allocution retransmise en direct par la chaîne de télévision publique Russie 24.

Les patriarches et les métropolites, venus autour du patriarche Kirill, totalisent plus de 227 millions de fidèles. On comprend Vladimir Poutine, quand il déclare : « Nous accordons une importance particulière à une coopération interconfessionnelle et interculturelle. Dans ce contexte, le soutien des églises orthodoxes locales compte beaucoup pour nous. » et d'ajouter « Nous nous comportons comme de véritables partenaires pour régler les problèmes les plus actuels aux plans intérieur et international »

Désormais on ne peut regarder l'évolution de ces trente dernières année, avec les yeux d'un passé qui n'est plus dans la pensée des jeunes générations, qu'elles soient, sacerdotales, classe-moyenne, paysannes, et intellectuelles. Les derniers relents de la soviétisation des Églises roumaine ou bulgare, la progression de l'Église orthodoxe d'Amérique doivent êtreà l'esprit.

Les évolutions conjointes entre l’Église, la société et l’État, la conception du pouvoir central, la culture de l’obéissance et les arrangements de la tradition avec l’individualisation de la société marquent ce moment. Sont tout autres lles liens entre les hommes d’affaires et le clergé, qu'au temps des appartchiks; le réemploi de compétences acquises sous le régime soviétique au bénéfice de la vie des paroisses, notamment l’investissement de femmes professeurs dans l’enseignement religieux ; les différentes formes d’engagement religieux dans les communautés moscovites; les mécanismes de promotion de nouveaux saints nationaux, toute cette culture nouvelle est à prendre en compte.

Les paroisses sont nouvelles, même si elles vivent les anciens rites des Divines Liturgies. Mais après tant d'années de matérialisme, l'Église s'insère dans une nouvelle perspective. Malgré un jeune et nouveau clergé, l'Église s'appuie sur l'héritage du métropolite Nikodim, qui mourut dans les bras du pape Jean-Paul I. Et ses disciples s'appellent , le métropolité Philarète, exarque de Biélorussie; le métropolite Vladimir, exarque d'Ukraine; le métropolite Juvenaly, métropolite pour la région de Moscou.et surtout le patriarche Kirill, qui fut son plus fidèle disciple.

Kathy Rousselet nous propose, aux éditions du Cerf, toute une découverte de " L’orthodoxie russe aujourd’hui.".Il est de première importance. (source : AP et Orthodoxie)


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