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du 5 au 8 août 2013 (semaine 32)
 

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8 août 2013 - France
LA BÉATIFICATION DE Mgr GHIKA

Le samedi 31 août à Bucarest sera béatifié Vladimir Ghika, un prêtre roumain. Venu de l'Orthodoxie, il rejoindra l'Église catholique et sera incardiné au diocèse de Paris. Retourné en Roumanie, il y sera tué en haine de la foi en 1954.

Vladimir Ghika est né le 25 décembre 1873, à Constantinople, dans une famille régnante roumaine. Il est baptisé et confirmé dans l'Église orthodoxe.

Il arrive en 1878 en France, suit des études à Toulouse où il est licencié en droit, et ensuite à Paris où il intègre l'Institut d'Études Politiques.

Fidèle à la « théologie du besoin », qui sera la règle de sa vie, Vladimir va se vouer à diverses actions de charité, en France et en Roumanie, avec une immense disponibilité pour les pauvres, les malades, les blessés.

En 1902, après de longues réflexions, il fait son entrée officielle dans l'Église catholique. En 1923, en la Chapelle des Lazaristes, Vladimir Ghika est ordonné prêtre du diocèse de Paris par le Cardinal Dubois qui lui accorde l’autorisation de célébrer la messe selon les deux rites romain et byzantin.

Il est nommé ensuite à l’église des étrangers (aujourd’hui l’église Saint-Ignace). A l’aise dans tous les milieux, il côtoie le Pape et les têtes couronnées, les intellectuels et les artistes ; il est notamment l’ami de Jacques Maritain, Paul Claudel, Francis James. Mais il va aussi à la rencontre des âmes les plus éprouvées, les plus anxieuses, les plus révoltées. Il est à l’origine de nombreuses conversions.

En 1939, au début de la guerre, Vladimir Ghika se trouvait en Roumanie. Avec la permission de l’archevêque de Paris, le Cardinal Suhard, il décide d’y rester. Il y poursuit son activité sans relâche auprès des réfugiés, des malades, des prisonniers, des victimes des bombardements. Il est très proche de l’Église gréco-catholique, il instruit et guide spirituellement les étudiants. Il confesse et célèbre la messe dans une prison de femmes.

Après l’arrivée du communisme il fait le choix de rester dans son pays auprès de ses compatriotes en souffrance. Malgré une santé précaire il continue son activité sacerdotale. Le 18 novembre 1952, il est arrêté à Bucarest et est condamné à trois ans d'incarcération dans la prison de Jilava près de Bucarest. Sa détention fut telle qu'il y meurt en martyr de la foi le 16 mai 1954.

Une délégation parisienne sera présente à Bucarest pour sa béatification. (source : AP)

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