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du 21 au 24 août 2013 (semaine 34)
 

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24 août 2013 - Égypte
COMME EN SYRIE, LA ""GÊNE" DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

Les violences en Égypte mettent le Pape et le Vatican dans une position inconfortable : ils ne cessent d’appeler au dialogue et à la réconciliation dans ce pays où les Coptes catholiques et les Coptes orthodoxes sont la cible des islamistes.

Le constat est amer : le dossier égyptien met en lumière la marge de manœuvre étroite du nouveau Pape, comme la crise syrienne pour Benoît XVI. Certains mots rappellent ceux contenus dans les appels de Benoît XVI pour la Syrie.

Ce qui est en jeu, c'est la marge de manoeuvre dans une situation de plus en plus difficile pour des millions de chrétiens du Moyen-Orient face à un islamisme minoritaire mais en expansion. Et qui plus est alors que les chrétiens sont souvent négligés par des medias occidentaux qui soutiennent surtout les rebelles, au nom d'une démocratie à l'occidentale qui ne peut se vivre au Moyen-Orient.

Dans les deux cas, le Vatican a dénoncé la répression armée, mais sur le terrain, un bon nombre de chrétiens opposés aux islamistes se rangent du côté des pouvoirs en place, les militaires en Égypte, Bachar el-Assad en Syrie, ou bien ne sont pas concernés par les attentats des chiites contre les sunnites, ou à l'inverse.

Bien accueilli à son élection par l'ensemble des musulmans après un froid entre le Vatican et l’islam sous Benoît XVI, le Pape François n’est pas resté inactif : il a lancé un appel chaleureux au respect mutuel entre chrétiens et musulmans début août, et plusieurs suppliques pour la réconciliation en Égypte et le refus de toute violence au nom de la religion.

Dans une interview à l’agence I.Media, le P. Rafic Greiche, porte-parole des évêques catholiques égyptiens, s’est certes félicité des appels du pape en faveur de la pacification de l’Égypte. Mais, a-t-il ajouté, « nous souhaiterions que le Vatican dialogue avec l’Europe et les États-Unis pour leur montrer qu’il s’agit d’une guerre contre la terreur, et pour que les Nations unies et le Conseil de l’Europe ne prennent pas de mesures contre le nouveau gouvernement et coupent les aides ».

« En tant que chrétiens, nous préférons que l’Occident n’intervienne pas car les Frères musulmans ont tout intérêt à ce qu’il y ait une intervention étrangère pour restaurer le régime de Morsi », a ajouté le P. Greiche. (source : Apic et AP)


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