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24 août 2013 - Japon
LA FUTURE RÉVISION DE LA CONSTITUTION

L’épiscopat catholique japonais met en garde contre une éventuelle révision de la Constitution," l’article 9 de la Constitution est un trésor à préserver". Il interdit au pays de recourir à la guerre comme moyen de règlement des conflits.

C’est à l’occasion du traditionnel « Temps pour la paix », observé du 5 au 15 août depuis 1981 par les catholiques au Japon, que l’archevêque de Tokyo, Mgr Okada Takeo, a souligné combien les changements politiques envisagés par l’actuel Premier ministre, Abe Shinzô, étaient inquiétants pour ceux qui, au Japon et ailleurs, estiment que l’article 9 de la Constitution est « un trésor à préserver ».

Dans son message rédigé pour la publication d’une nouvelle traduction en japonais de l’encyclique "Pacem in Terris" du pape Jean XXIII, Mgr Okada, qui est aussi le président de la Conférence épiscopale japonaise, a souligné combien l’encyclique publiée le 11 avril 1963 dans le contexte de la guerre froide portait en elle l’idée que la paix ne pouvait être construite que sur la protection de la dignité de la personne humaine et de ses droits.

Or, a souligné l’archevêque de Tokyo, la Constitution du Japon, promulguée en 1946 et entrée en vigueur en 1947 alors que le Japon était sous occupation américaine, porte en elle « un trésor dont le Japon peut être fier », à savoir l’article 9 disposant que le Japon renonce à jamais à la guerre.

Il est « de notre responsabilité la plus aiguë de protéger et de promouvoir l’article 9 », écrit encore l’archevêque de Tokyo qui s’inquiète d’« un mouvement qui prend de l’ampleur et vise à assouplir les règles ouvrant la voie à une révision de la Constitution ».

Depuis depuis la victoire du parti libéral-démocrate en décembre 2012 et les élections du mois de juillet dernier à la Chambre des Conseillers, la deuxième chambre du Parlement japonais, le Premier Ministre Abe Shinzô dispose à la fois de tous les leviers au sein du pouvoir législatif et d’un horizon de trois ans sans élection nationale.

Chez les voisins du Japon, où les blessures liées à la période d’expansion impérialiste du Japon et à la seconde guerre mondiale ne sont pas encore refermées, ces évolutions sont suivies avec attention. A Hongkong, au Centre asiatique pour le progrès des peuples, on note avec inquiétude que les réformes d’Abe Shinzô ont une portée bien supérieure à un simple toilettage de la Constitution.

La Corée du Nord est proche. (source : Mepasie)

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