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du 30 août au 2 septembre 2013 (semaine 35)
 

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2 septembre 2013 - Centrafrique
CET ÉVÊQUE EST UN VÉRITABLE REMPART.

Alors que la Centrafrique sombre dans le chaos, le rôle de l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, apparaît de plus en plus capital pour éviter le pire. Il est un rempart face à l’anarchie centrafricaine.

Il y a quelques jours, une foule en colère, se refugiait à l’aéroport de Bangui, fuyant les exactions des éléments de la Séléka, l’ex-rébellion au pouvoir depuis le 24 mars. Ils étaient 3.000 Centrafricains, selon des témoins, terrorisés et excédés par le comportement des ex-rebelles qui, sous le couvert d’une opération de désarmement, les pillent et les violentent (au moins 11 morts parmi les civils).

Alerté, l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, se rend aussitôt sur place, traverse les barrages, gagne la piste, écoute les revendications de la population. Sa présence rassure les déplacés. Il est connu pour être un homme de paix, un homme qui ne recule pas devant la menace des armes pour apporter, au plus fort des accrochages, là de l’aide aux civils, ici de la nourriture et de l’eau.

Il écoute les revendications de la foule. « Elle se sentait plus en sécurité sur la piste de l’aéroport que dans ses quartiers, explique à La Croix l’archevêque. Je leur ai demandé de nommer un comité chargé de les représenter. Ensemble, nous sommes allés rencontrer le chef de la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca), la force panafricaine déployée en Centrafrique. Ce dernier s’est engagé à envoyer ses hommes dans leurs quartiers. Et j’ai obtenu que le président Djotodia reçoive ce comité, jeudi. »

Une fois de plus, Mgr Nzapalainga sait se faire entendre pour le bien de son pays.

Né le 14 mars 1967 à Mbomou dans le diocèse de Bangassou (sud de la RCA), Dieudonné Nzapalainga est prêtre de la congrégation des spiritains. Le 14 mai 2012, le pape Benoît XVI le choisit pour devenir archevêque de Bangui. 1,6 million de Centrafricains sur 4,5 millions d’habitants ont besoin d’une aide d’urgence et 206.000 sont déplacés pour fuir la violence des bandes armées.

Il est aujourd’hui l’un des rares à intervenir efficacement pour le bien des Centrafricains. Et il semble sur le point de réussir. À la fin du mois de juin, alors en route pour Rome, il rencontre Mgr Luc Ravel, l’évêque aux armées, qui transmet ces problèmes à ses contacts des ministères de la défense, des affaires étrangères et à l’Élysée. Cette note aurait joué un rôle prépondérant dans la décision de mobiliser le centre de crise du ministère des affaires étrangères sur le sujet, le 30 juillet.

Mgr Nzapalainga déclare simplement : « Ma mission de pasteur est de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour soulager la peine des Centrafricains. Et je le ferai. » (source : AP)


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