Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 30 août au 2 septembre 2013 (semaine 35)
 

-
2 septembre 2013 - France
L'ASSEMBLÉE DU MUSÉE DU DÉSERT

Le dimanche 1er septembre, près de 15.000 protestants se sont retrouvés au rassemblement annuel « l'Assemblée du désert », à Mialet, au Mas Soubeyran. Le thème : « Protestants en fête au désert, l'assemblée à ciel ouvert ».

Le culte dominical était présidé par Anne-Marie Feillens, durant cette journée, pasteur de l'Église protestante unie de France (EPUF) à Orthez. Durant cette journée, deux historiens sont intervenus : Séverine Pacteau de Luze et Sébastien Fath.

« Cette journée est ouverte à tous et à Dieu, rappelle Michel Caby, en charge du musée du désert. Toutes les dénominations protestantes y sont attendues. Si la plupart des participants viennent de la région du Languedoc, nous accueillons le reste de l'année des protestants suisses, sud-africains et coréens ».

Cette année, c'est le président de la Fédération protestante de France (FPF), le pasteur Claude Baty, qui concluera cette journée par un message final.

Le thème de l'Assemblée du désert est celui-là même du rassemblement national qui aura lieu à Paris du 27 au 29 septembre. " Protestants en fête."

Rappelons les origines de cette Assemblée du désert. L'expression « désert » définit la période, qui s'étend de la révocation de l'édit de Nantes en 1685 à la signature de l'édit de 1787, période pendant laquelle les protestants ont été privés de la liberté de culte et se sont souvent cachés dans des lieux isolés, comme la garrigue cévenole, pour vivre leur foi.

En 1686, l'État impose aux protestants de se rendre à la messe catholique pour communier. Après trois absences injustifiées, ils sont envoyés aux galères. Des milliers fuient vers les États protestants européens, d'autres s'organisent en petites communautés clandestines. Entre 1702 et 1710, certains déclarent « la guerre sainte » qui devient « la guerre des Camisards ».

Des expéditions punitives sont lancées pour délivrer leurs coreligionnaires. Deux mille camisards tiennent tête à 25.000 soldats. Dans les assemblées, des personnes de tous âges, dont des enfants et des adolescents, inspirés par le Saint-Esprit mais sans formation intellectuelle, se lèvent pour commenter la Bible.

Cette contestation dépourvue d'organisation demeure pour les protestants français, qu'ils soient luthériens, réformés ou évangéliques, une référence historique majeure. (source : AP)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil