-
6 septembre 2013 - Suisse
UNE COMMUNAUTÉ INTERRELIGIEUSE TEMPORAIRE

Pour vivre et promouvoir le respect et la compréhension mutuels, des jeunes chrétiens, musulmans et juifs du monde entier ont récemment créé à Bossey, près de Nyon, une communauté interreligieuse temporaire.

L'initiative s'est déroulée dans le cadre d'un cours d'été, du 12 au 30 août, à l'Institut œcuménique du Conseil œcuménique des Eglises (COE), avec pour but de promouvoir le respect et la compréhension entre les membres des trois religions monothéistes.

Cette année, 25 jeunes de Nouvelle-Zélande, d'Irlande, d'Israël, des Etats-Unis, du Nigeria, de Palestine, d'Inde, du Liban, de Suède, du Brésil et d'Allemagne ont participé au cours d'été "Bâtir une communauté interreligieuse".

La démarche, initiée en 2007, est organisée conjointement par l'Institut œcuménique du COE, le programme du COE pour le dialogue interreligieux et la coopération, la Fondation pour l'entre-connaissance, organisation basée à Genève, dirigée par l'intellectuel musulman Hafid Ouardiri, et la Fondation juive "Racines et Sources", également basée à Genève.

" Le cours 'Bâtir une communauté interreligieuse' me donne l'opportunité de connaître les autres religions", confie Oriya Gorgi, une juive de 21 ans venant d'Ashdod, en Israël. L'étudiante en histoire culturelle et religieuse relève que le cours offre un espace qui autorise le débat sur des sujets qui, dans d'autres contextes, seraient considérés comme trop sensibles.

"A Bossey, nous avons pu discuter de sujets aussi délicats que la place des femmes dans l'islam ou que les principes de paix communs au judaïsme et au christianisme".

Yusef Syed, un musulman de 18 ans venu d'Irlande, assure qu'en participant au cours, il a réalisé toute l'importance de dépasser les stéréotypes liés à l'appartenance religieuse, "Lorsque l'on explore la réalité d'une religion, on découvre que ce n'est ni tout blanc ni tout noir", souligne le jeune Irlandais.

Mataiva Dorothy Robertson, une méthodiste néo-zélandaise de 34 ans, explique qu'avant d'intégrer l'initiative elle craignait de compromettre sa foi chrétienne. "Ma compréhension de la foi était, je le conçois maintenant, restreinte à ce que je tenais pour 'la vérité'. J'ai cependant fini par intégrer cette communauté interreligieuse avec tout mon cœur". (source : Apic)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil