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10 septembre 2013 - USA
DES CATHOLIQUES S'OPPOSENT AU PAPE SUR LA SYRIE

Selon Sandro Magister, spécialiste des questions religieuses de "L'Espresso", le président Barack Obama a reçu le soutien massif de politiciens catholiques du parti démocrate, pour une intervention militaire en Syrie.

Il s'agit notamment du vice-président Joe Biden, du Secrétaire d'Etat John Kerry , du chef de file du groupe démocrate à la Chambre des représentants Nancy Pelosi et de John Boehner, porte-parole de la Chambre des représentants, républicain catholique.

Parmi les hauts placés de l'administration Obama, la politique du président peut compter sur l'appui de Chuck Hagel, ministre de la défense, épiscopalien ex-républicain.

Dans le même temps, les évêques catholiques américains (USCCB) ont rappelé via une lettre ouverte au président : « Nous faisons nôtre l'appel du pape François. La position de notre Conférence des évêques est celle de toujours : le peuple syrien a besoin d'une solution politicienne au conflit.

" Nous demandons au gouvernement de travailler d'urgence et sans relâche, avec l'aide des autres gouvernements, à l'obtention d'un cessez-le-feu, à entamer des négociations, à fournir une assistance humanitaire, et à encourager les efforts dans le sens d'une société inclusive qui protège les droits de tous les citoyens syriens, notamment les chrétiens et les autres minorités en Syrie. »

Rappelons que les catholiques sont le deuxième groupe confessionnel dans les deux Chambres du Congrès : selon le Pew Research Center, 31,4% des membres de la Chambre des représentants sont catholiques ; ils sont 27% au Sénat (contre 57% de protestants à la Chambre, 52% au Sénat).

Pour l'instant, il est difficile d'évaluer l'influence du message de la Conférence des évêques sur l'éventuel vote des membres du Congrès, en raison même de l'annonce concernant une solution nouvelle pour le stockage des armements chimique en Syrie.

La situation peut évoluer si se concrétisait la proposition russe qui annonce que l'arsenal chimique de la Syrie pourrait être placé sous contrôle international afin d'écarter la menace de frappes.

L'initiative de la Russie, allié indéfectible du régime du président Bachar al-Assad, a reçu un accueil favorable mais prudent dans le monde, le président américain Barack Obama y voyant une possible amorce positive.

Il faut noter déjà que le 4 septembre, seuls trois des dix sites internet des principaux diocèses américains avaient relayé l'appel du pape François. Il s'agissaient de ceux des diocèses de de Chicago, de Baltimore et de Saint-Louis. Ceux de New-York, Boston, Los Angeles, Philadelphie, Detroit, Galveston-Houston et Washington DC se sont alignés plus ou moins rapidement. (source : AP)

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