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du 11 au 13 septembre 2013 (semaine 37)
 

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13 septembre 2013 - Égypte
AL-AZHAR ET LA NOUVELLE CONSTITUTION

Selon l'Universite de Al Azhar, la révision actuelle de la Constitution ne reniera pas l’identité islamique de la nation. Elle demeurera mais avec l’accord des Eglises chrétiennes.

C’est ce qu’a déclaré l’Université d’Al Azhar dans un communiqué publié le samedi 7 septembre. Par ce biais, la plus haute institution culturelle et religieuse de l’islam sunnite a garanti que la révision en cours du texte constitutionnel actuellement en vigueur – fortement empreint d’islamisme – n’abolira pas les références à l’islam en tant que matrice de l’identité nationale.

Au cours de cette phase de révision – explique le communiqué – Al Azhar concorde avec les trois Eglises égyptiennes sur la nécessité « d’obtenir une Constitution qui souligne l’identité islamique de l’Egypte et donne la priorité à la réconciliation nationale, au-delà des considérations politiques et partisanes ».

Sur la base de ces lignes directrices générales, les représentants chrétiens au sein du Comité de révision constitutionnelle – appelé à clôturer ses travaux d’ici la fin du mois d’octobre – ne font pas opposition.

Le Comité de révision de la Constitution, présidé par l’ancien Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Mussa, compte 50 membres dont trois chrétiens : l’Evêque copte orthodoxe Paula, de l’Eparchie de Tanta, l’Evêque copte catholique. Mgr Antonios Aziz Mina et le Président des communautés évangéliques en Egypte, Safwat al-Bayyady. Le parti islamiste salafiste Al Nour a décidé de prendre part au Comité alors que les Frères musulmans n’en font pas partie.

Mais tous ne sont pas d'accord avec le point de vue de Al-Azhar : le pape copte orthodoxe Tawadros II a demandé au nouveau président de la Constituante, Amr Moussa, des amendements à l'Article 3 de la Constitution égyptienne de 2012.

Le chef de l'Eglise copte a rencontré le 11 septembre le président du "Comité des 50", qui a entamé les travaux de révision de cette Constitution suspendue par l'armée lors de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi. Tawadros II souhaite notamment que les termes "chrétiens et juifs égyptiens" soient remplacés par "non-musulmans".

Les critiques de la Constitution de 2012 estiment que son Article 3 laisse la porte ouverte à la discrimination contre d'autres minorités, comme les chiites et les bahai's, selon le site internet "ahramonline". (source: Fides)

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