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du 11 au 13 septembre 2013 (semaine 37)
 

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13 septembre 2013 -
COMMENT J'AI TROUVÉ JÉSUS

Le 11 septembre, dans sa réponse au fondateur du journal "La Repubblica" pour ses questions adressées à travers deux articles sur la foi et la laïcité, le Pape rappelle comment il avait découvert personnellement la foi.

Dans cette lettre de quatre pages écrite par le Pape et que le quotidien a publié le Pape François s’adresse à Eugenio Scalfari , athée déclaré, et aux non-croyants à qui, tout en rappelant comment il a personnellement découvert la foi, il rappelle que "sans l’Eglise, il n’aurait pas pu trouver Jésus":

De façon inédite, le pape lui répond sur plusieurs pages dans les colonnes du journal : «La culture moderne fondée sur le siècle des lumières» a souvent accusé «l’Eglise et la culture d’inspiration chrétienne» de représenter «l’obscurantisme de la superstition qui s’oppose à la lumière de la raison. Le temps est désormais arrivé (...) pour un dialogue ouvert et sans préjugé qui peut rouvrir la porte à une rencontre sérieuse et féconde», poursuit le pape, qualifiant ce dialogue de «précieux et dû».

«Je me sens à l’aise en écoutant vos questions et en cherchant avec vous les chemins le long desquels nous pouvons, peut-être, commencer à faire un bout de route ensemble», ajoute François dans cette réponse dont la majeure partie est consacrée à des approfondissements théologiques.

"C’est grâce à cette expérience personnelle de la foi vécue en Eglise que je me sens à même d’écouter vos questions et de chercher ainsi, avec vous, des chemins sur lesquels nous pourrons peut-être marcher un peu ensemble". A la question de savoir comment se comporte l’Eglise face à ceux qui ne partagent pas la foi en Jésus, le Pape répond qu’il faut "tenir compte, et c'est fondamental, que la miséricorde de Dieu n’a pas de limite si l’on s’adresse à lui avec un cœur sincère et contrit.

La réponse, pour celui qui ne croit pas en Dieu, se trouve dans l’obéissance à sa conscience. Même pour qui n’a pas la foi, le péché est d'aller contre sa conscience. Ecouter et obéir à celle-ci signifie, en effet, se décider face à ce que nous percevons comme bien ou comme mal. C’est sur cette décision que se joue notre bonne ou mauvaise action".

Scalfari avait posé une autre question, celle de savoir si l’on est dans l’erreur ou le péché de croire qu’il n’existe pas d’absolu, ni de vérité absolue, le Pape répond: "la vérité, selon la foi chrétienne, c’est l’amour de Dieu pour nous en Jésus-Christ, et c’est pourquoi la vérité est une relation, si bien que chacun de nous cueille cette vérité et l’exprime à partir de soi, de son histoire et de sa culture, de la situation dans laquelle il vit".

A la dernière question de savoir si "avec la disparition de l’homme sur la terre, disparaîtra aussi la pensée capable de penser Dieu", le Pape répond que "la grandeur de l’homme est dans le pouvoir de penser à Dieu, c’est à dire dans la possibilité de vivre un rapport conscient et responsable avec lui.

Mais le rapport est entre deux réalités... Dieu ne dépend donc pas de notre pensée... Du reste, même quand la vie de l’homme sur la terre vient à finir...l’homme ne cesse pas d’exister et, d’une façon que nous ne connaissons pas, également l’univers créé avec lui".

Le Saint-Père conclue en rappelant à M.Scalfari que, "l’Eglise, croyez-moi, malgré toutes ses lenteurs, ses infidélités, ses erreurs et les péchés qu’elle peut avoir commis et qu’elle peut encore commettre à travers ceux qui la composent, n’a pas d’autre sens et fin que de vivre et de témoigner de Jésus". (source : News.va)


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