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du 13 au 16 septembre 2013 (semaine 37)
 

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16 septembre 2013 -
LA
RENCONTRE DU PAPE AVEC LE CLERGÉ DE ROME

Le Pape, évêque de Rome, s'est rendu ce 16 septembre dans sa cathédrale du Latran pour un long dialogue avec le clergé de Rome. La rencontre devait être diffusée en direct; elle est restée finalement en privée, selon le désir des prêtres.

Une véritable réunion « de famille », " Je me sens prêtre, a-t-il confié, en reparcourant avec eux ses expériences personnelles.

Etre prêtre signifie travailler beaucoup, car les gens ont aujourd'hui plus que jamais de nombreuses exigences. Et la sensation de l'effort, comprend pour le prêtre également de profondes questions sur lui-même, sur la bonté de sa vocation et sur les renoncements qu'elle comporte, avant tout la paternité biologique. Mais c'est un effort que le prêtre vit et surmonte de tout son être.

Parmi les divers exemples bibliques auxquels il s'est référé, l'évêque de Rome a indiqué surtout Marie, qui comme le dit Jean-Paul II, avait « une peine particulière du cœur ». Du reste, la prière et la proximité aux autres, à partir de son évêque, sont pour le prêtre un antidote efficace dans les moments de plus grande peine.

Le Pape a ensuite répondu aux questions de cinq représentants du clergé romain, en affrontant avec eux plusieurs questions centrales dans la vie de l’Eglise. Il a immédiatement invité les prêtres à être courageux, à avoir une juste créativité, ce qui ne signifie pas forcément faire quelque chose de nouveau, pour arriver à la conversion pastorale nécessaire.

Les paroisses, a-t-il recommandé, doivent toujours être ouvertes et accueillantes, éventuellement avec le confesseur à disposition.

Les laïcs qui s’occupent de l’administration doivent eux aussi montrer aux personnes le visage accueillant de l’Eglise. Il s’agit, dans les faits, de trouver toujours de nouvelles voies pour que l’Evangile soit annoncé et témoigné dans les réalités de la vie quotidienne. Ainsi, il est important de chercher de nouvelles voies, adéquates et adaptées aux personnes auxquelles on s’adresse.

Les personnes, a-t-il souligné avec force, ne doivent jamais avoir l’impression de se trouver face à des fonctionnaires avec des intérêts économiques et non spirituels.

L’Evêque de Rome a suggéré de garder vivante la mémoire de la naissance de sa propre vocation, du premier amour envers Jésus : c’est le sentiment propre à un amoureux, et le prêtre doit toujours l’être. Car une Eglise sans mémoire est une Eglise mécanique qui n’a plus de vie.

Un autre aspect décisif est de savoir dire la vérité sans laisser jamais seules les personnes en difficulté. En effet, la vérité de Dieu doit toujours aller de pair avec l’accompagnement personnel. Il ne s’agit pas d’être trop indulgents ou rigides. Il s’agit d’accueillir l’autre et de l’accompagner comme Jésus l’a fait avec les deux disciples d’Emmaüs.

Le Pape François n’a pas caché les problèmes et les scandales même très graves. Mais l’Eglise ne s’écroule pas, a-t-il assuré, en répondant à un prêtre qui, dans son intervention, s’était référé au célèbre rêve d’Innocent III qui vit François d’Assise soutenir l’édifice en train de s’écrouler de l’Eglise. Et elle ne s’écroule pas parce qu’aujourd’hui comme toujours, il y a tant de sainteté quotidienne.

Il y a tant de femmes et tant d’hommes qui vivent la foi dans la vie de chaque jour. Et la sainteté est plus forte que les scandales. A cet égard, le Pape a raconté le dialogue téléphonique, qu’il a eu hier, avec une femme de Buenos Aires qui lui avait écrit une lettre sur une serviette en papier.

La rencontre s’est conclue par trois questions sur les périphéries existentielles. Tout d’abord le Pape a répété les paroles prononcées au centre Astalli, en faisant l’éloge de la générosité de Rome mais en encourageant à faire encore davantage. Et aux congrégations religieuses qui ont peu de vocations, il a à nouveau recommandé de ne pas tomber dans la tentation de s’agripper à l’argent mais d’avoir le courage d’ouvrir leurs portes à ceux qui sont dans le besoin.

Pour le Pape la réalité se comprend mieux depuis la périphérie et non à partir du centre, qui, en revanche, fait courir le risque de s’atrophier. Et les périphéries ne sont pas seulement géographiques.

Enfin, le Pape Francois a conclu en affrontant la question de la nullité du mariage, un thème cher à Benoît XVI. Et il a fait savoir qu’existent des propositions, des études et des approfondissements en cours. Au mois d’octobre, le groupe des huit cardinaux en parlera, ainsi que le prochain synode des évêques. Ces situations, a-t-il ajouté, sont une véritable périphérie existentielle qui exige du courage pastoral, toujours dans la vérité et dans la justice.

Au clergé romain, il a demandé en particulier de prier pour lui. En particulier le 21 septembre, fête de saint Matthieu. Parce que précisément ce jour-ci, il y a soixante ans, il a découvert la vocation au sacerdoce (source : VIS)


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