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du 13 au 16 septembre 2013 (semaine 37)
 

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16 septembre 2013 -
CE QU'A VOULU DIRE Mgr PAROLIN


Le nouveau Secrétaire d’Etat, Mgr Pietro Parolin, a accordé le 8 septembre un entretien au journal vénézuélien "El Universal," à propos du célibat sacerdotal, dont les termes ont mis en ébullition les médias internationaux.

Il y déclare que le célibat des prêtres « n’est pas un dogme de l’Eglise, et qu'il peut être discuté parce que c’est une tradition ecclésiastique. » Mais, en fait, qu'a-t-il dit exactement.

Question : « … Le célibat des prêtres n’est pas ….

- Ce n’est pas un dogme de l’Eglise et il peut être discuté parce que c’est une tradition de l’Eglise

Question : Qui vient de quelle époque ?

- Dès les premiers siècles. Après, sa mise en œuvre s’est faite tout au long du premier millénaire, et depuis, le Concile de Trente a insisté là-dessus. C’est une tradition et ce concept réside dans l’Eglise parce que tout au long des siècles il y a eu des événements qui ont contribué à développer la Révélation de Dieu. Elle s’est terminée avec la mort du dernier Apôtre (saint Jean). Ce qui s’est passé ensuite est une croissance dans la compréhension de la Révélation.

Question : En parlant de célibat …

- L’effort consenti par l’Eglise pour adopter le célibat ecclésiastique doit être pris en considération. Personne ne peut dire simplement que c’est du passé.

" On peut parler, réfléchir et approfondir ces thèmes qui ne sont pas définis dans la foi et penser à quelque modification, mais toujours au service de l’unité et tout selon la volonté de Dieu ».

Citant l’exemple de la « pénurie de clergé », Mgr Parolin énumère les critères à prendre en compte pour une prise de décision : « La volonté de Dieu, l’histoire de l’Église ainsi que l’ouverture aux signes des temps....C'est un grand défi pour le pape (...) et toutes ces décisions doivent être prises dans le but d'unir l'Eglise, pas de la diviser».

Comme le note Jean-Marie Guénois dans "Le Figaro" du 13 septembre : « Mgr Parolin insiste beaucoup – ce qui n’a pas toujours été retenu par les agences de presse – pour rappeler que ce n’est pas ‘l’esprit du temps’ qui décidera d’une évolution. »

La question qui se pose est la suivante : Mgr Parolin exprime-t-il la pensée du pape François qui vient de le nommer à la tête de la Secrétairerie d’Etat, son plus proche collaborateur ?

Le Souverain pontife n’a pas fait de déclaration jusqu’à présent au sujet du célibat des prêtres, mais dans le livre-entretien avec le rabbinAbraham Skorka, paru en Argentine en 2010, – traduit en français cette année chez Robert Laffont, sous le titre "Sur la terre comme au ciel "–, le cardinal Bergoglio, alors archevêque de Buenos Aires, déclarait : « Pour l’instant, nous maintenons fermement la discipline du célibat.

" Certains, non sans pragmatisme, disent que cela nous fait perdre de la main-d’œuvre (sic). Si, hypothétiquement, le catholicisme revenait sur la question du célibat, je crois que ce serait pour des raisons culturelles (comme en Orient), pas dans l’absolu.

" Pour l’instant, je suis favorable au maintien du célibat, avec ses avantages et ses inconvénients, parce que, sur dix siècles, on a eu plus d’expériences positives que de défaillances. Il se trouve que les scandales sont immédiatement visibles. La tradition ne manque pas de poids, de validité.

" Les prêtres catholiques en sont venus à choisir le célibat de façon progressive. Jusqu’en 1100, certains optaient en ce sens, d’autres non. Les Eglises orientales ont suivi la tradition du choix individuel, alors que l’Occident a fait le choix inverse. C’est une question de discipline, pas de foi. Cela peut changer.» (source : AP)

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