Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 17 au 19 septembre 2013 (semaine 38)
 

-
19 septembre 2013 -
LE PAPE BROSSE LUI-MÊME SON PORTRAIT-ROBOT

La "Civiltà cattolica", revue des jésuites italiens, et la revue française "Les Études" ont publié le 19 septembre une longue interview du pape : ses goûts ses priorités, les questions ecclésiales et sociétales, l'annonce de l'Évangile, etc ...

Le pape raconte son itinéraire dans la Compagnie de Jésus et parle avec émotion de ce que signifie pour lui être un jésuite. Il présente sa manière de gouverner, en insistant sur la consultation, la réflexion en commun et la collégialité. Il donne sa vision de l’Église.

Il insiste sur l’accueil de toutes les personnes, à commencer par les "blessés sociaux", divorcés remariés, homosexuels, etc. Il dévoile ses goûts artistiques, littérature, musique, cinéma et donne sa vision de Dieu et de l’homme. On perçoit à quel point sa démarche est inspirée par la spiritualité jésuite.

Il
se confie sur son parcours, sa manière de gouverner et sa vision de l’Église et de l’homme. Au travers de cet entretien, à la veille de la réunion des huit cardinaux visant les réformes à venir, le Pape en exprime les raisons profondes.

La
parution s'est réalisée simultanément dans quinze autres revues des Jésuites et la rédaction au mois d’août, à la résidence Sainte-Marthe, par le directeur de la Civiltà Cattolica, le P. Antonio Spadaro.

Le
Pape y brosse son portrait-robot. Il évoque notamment ses goûts artistiques et culturels. Premier pape jésuite de l’Histoire, il donne son avis sur la Compagnie de Jésus, analyse le rôle de l’Église d’aujourd’hui, énonce ses priorités pastorales et aborde les questions que la société et l’anthropologie contemporaine posent à l’annonce de l’Evangile, comme l’homosexualité et la situation des divorcés-remariés.

Il raconte son parcours : « Ma façon autoritaire et rapide de prendre des décisions m'a causé de sérieux problèmes et m’a valu d'être accusé d'être conservateur ». Une expérience difficile que le pape a aujourd’hui mis à profit.

Il évoque son ministère épiscopal en Argentine, il affirme avoir compris l'importance de « la consultation » : «
Les consistoires, les synodes sont par exemple des lieux importants pour rendre réelle et active cette consultation. Il faut toutefois les rendre moins rigides dans la forme ». Quant aux dicastères romains, « ce sont des médiateurs, non des gestionnaires ».

Il explique comment sa formation de jésuite, et en particulier le « discernement », l'aide à mieux vivre son ministère. « Nombreux, par exemple, sont ceux qui pensent que les changements et les réformes peuvent se concrétiser dans de brefs délais. Je crois qu'il y a toujours besoin de temps pour jeter les bases d'un véritable changement efficace. Et parfois, le discernement nous pousse à faire plus vite ce qu’on pensait faire plus tard. Et c'est ce qui s'est passé pour moi ces derniers mois.

Il préfère
l'image de l'Église exprimée par le Concile Vatican II dans la Lumen Gentium ", du saint peuple fidèle à Dieu. Mais pour le Pape, l’Eglise n’est pas seulement sa hiérarchie, ce sont aussi les pasteurs et le peuple. Une Eglise qu’il ne faudrait pas réduire « une petite chapelle pouvant contenir seulement un petit groupe de personnes sélectionnées ». « Nous ne devons pas réduire le cœur de l'Eglise universelle à un nid protecteur de notre médiocrité. »

« L'Eglise s’est parfois laissé enfermer dans de petites choses, de petits préceptes ». « Les réformes structurelles et d’organisation sont secondaires, c'est-à-dire qu'elles viennent ensuite, affirme le pape. La première réforme doit concerner les comportements. Le peuple de Dieu veut des pasteurs, non des fonctionnaires ou des clercs d’Etat. »

A propos de questions complexes, comme le cas des divorcés remariés et des homosexuels « Il faut toujours prendre en considération la personne » - répond le Pape.

" J'ai une certitude dogmatique, conclut le pape : Dieu est dans la vie de chaque personne. Même si la vie d'une personne est une terre remplie d'épines et de mauvaises herbes, il y a toujours un espace dans lequel la bonne semence peut croître. Il faut se fier à Dieu ». (source : VIS)


d'autres extraits sur nfocatho : cliquez sur :
interview du Pape

Texte intégral dans les ÉTUDES

Retour aux dépêches

retour à la page d'accueil