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du 17 au 19 septembre 2013 (semaine 38)
 

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19 septembre 2013 -
DIVORCÉS REMARIÉS, DES CHANGEMENTS A L'HORIZON ?

Lors de sa rencontre avec les prêtres romains, le 16 septembre, le Pape les a invités à davantage de « créativité courageuse », notamment en ce qui concerne les divorcés remariés.

Il a estimé qu’il fallait réfléchir au « sérieux problème » de la pastorale des personnes divorcées et remariées, qui ne peuvent pas recevoir la communion tant que leur mariage précédent n’a pas été déclaré nul canoniquement.

Le problème de la discipline des sacrements pour les divorcés remariés, a expliqué le pape, ne peut pas se « réduire seulement au fait de recevoir ou non la communion. Car celui qui pose le problème en ces termes n’a pas compris quel est le vrai problème« , a-t-il précisé.

A ses yeux, « l’Église doit avoir davantage de justice concernant les conditions posées pour reconnaître la nullité, donnant l’exemple de personnes qui ne disposent pas de l’argent nécessaire pour se rendre dans les villes où se trouvent les tribunaux ecclésiastiques.

Il avait déjà évoqué ce point en des termes très similaires dans l’avion qui le ramenait de Rio de Janeiro, à la fin du mois de juillet dernier. « On doit regarder cela dans la totalité de la pastorale du mariage », avait-il répondu au journaliste qui l’interrogeait sur un possible changement de discipline.

Ajoutant : « Les orthodoxes ont une pratique différente. Ils suivent ce qu’ils appellent la théologie de l’économie et offrent une deuxième possibilité. Je crois que ce problème doit être étudié dans le cadre de la pastorale du mariage. L’un des thèmes sur lesquels je consulterai le conseil des huit cardinaux, du 1er au 3 octobre, sera de voir comment avancer en termes de pastorale matrimoniale. »

" "Pour ma part, j’ai une certitude dogmatique : Dieu est dans la vie de chaque personne. Dieu est dans la vie de chacun. Même si la vie d’une personne a été un désastre, détruite par les vices, la drogue ou autre chose, Dieu est dans sa vie. On peut et on doit Le chercher dans toute vie humaine. Même si la vie d’une personne est un terrain plein d’épines et de mauvaises herbes, c’est toujours un espace dans lequel la bonne graine peut pousser. Il faut se fier à Dieu. "a redit le Pape dans son interview du 19 septembre.

Les divorcés remariés, malgré leur situation, sont toujours membres de l’Eglise. Dans ce cadre, il est souhaitable qu’ils développent, autant que possible, un style de vie chrétien, par la participation à la messe, mais sans recevoir la communion, par l’écoute de la Parole de Dieu, par l’adoration eucharistique et la prière, par la participation à la vie de la communauté, par le dialogue confiant avec un prêtre ou un guide spirituel, par le dévouement à la charité vécue et les œuvres de pénitence, par l’engagement dans l’éducation de leurs enfants.

Mais l’Eglise ne peut pas revenir sur un mariage publiquement célébré entre deux baptisés, et consommé. Car alors le sacrement est pleinement conféré et l’Eglise n’est pas propriétaire des sacrements.

En revanche, elle peut constater, après enquête, et déclarer par jugement qu’il n’y a jamais eu mariage. Non pas que le jugement annule un mariage réel, mais au sens où il constate que le mariage n’existe pas pour différentes raisons. (source : AP)


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