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du 19 au 23 septembre 2013 (semaine 38)
 

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23 septembre 2013 - Pakistan
A PROPOS DE LA LOI ANTI-BLASPHÈME


Un projet d’amendement va être prochainement soumis au Parlement par un groupe de religieux musulmans qui, sans remettre en cause la loi elle-même, réclament la peine de mort pour les auteurs de fausses accusations de blasphème.

Cette proposition d’amendement de la loi anti-blasphème a été décidée à l’issue d’une longue séance de débats au sein du très officiel "Council of Islamic Ideology" (CII), qui a pour rôle de vérifier la compatibilité des lois présentées au Parlement avec la charia islamique.

A l’issue de cette réunion, qui s’est tenue à Islamabad le 18 septembre, Allama Tahir Ashrafi, membre du CII et président du Conseil des oulémas du Pakistan, a déclaré à la presse qu’« ayant pris acte des suggestions des militants des droits de l’homme et des membres de la société civile, tous les membres du Conseil étaient tombés d’accord » sur le fait que de fausses accusations de blasphème constituaient un blasphème en soi, et devaient donc être punies de la même façon que les blasphèmes contre le prophète Mahomet, c’est-à-dire par la peine de mort.

« Cet amendement permettra de s’assurer que personne n’utilisera la religion à des fins personnelles », a conclu Allama T. Ashrafi, ajoutant ces nouvelles dispositions « réduiraient au silence par la même occasion les détracteurs de la loi anti-blasphème ».

La demande du "Council of Islamic Ideology", si elle a pu en surprendre certains - les membres du groupe étant connus pour leur intransigeance au sujet de la loi anti-blasphème -, est à replacer dans le contexte des récents scandales qui ont terni la réputation de plusieurs leaders islamistes convaincus par la Justice d’avoir accusé faussement de blasphème des innocents, lesquels ont été emprisonnés et, pour certains, condamnés à mort. Lors de ces affaires, l'attitude du CII avait été vivement critiquée par la communauté internationale et les défenseurs des droits de l’homme. (source : Mepasie)


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