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du 26 au 30 septembre 2013 (semaine 39)
 

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30 septembre 2013 - Argentine
LE CARDINAL BERGOGLIO PENDANT LA DICTATURE DE VIDELA

Le journaliste italien Nello Scavo s’est intéressé aux accusations reprises par la presse sur l’éventuelle complicité du jésuite Jorge Mario Bergoglio pendant la dictature. “Et si les cardinaux s’étaient trompés en l'élisant ?“

Toute une série d’enquêtes ont été menées sur de possibles “erreurs de jeunesse“. Elles ont toutes blanchis le pape François de toute accusation d’avoir laissé faire les acteurs de la dictature argentine durant les Années de plomb.

Dans son livre "La liste de Bergoglio" à paraître le 3 octobre, le journaliste italien Nello Scavo raconte l’action du provincial des jésuites durant cette période tourmentée et présente le récit des survivants de la dictature.

On y découvre que le jésuite argentin a sauvé une grande quantité de personnes menacées par la dictature.

Préfacé par le prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel, cet ouvrage rassemble en effet des témoignages de survivants recueillis par Nello Scavo, chroniqueur judiciaire.

Alors que Rome et l’entourage du Vatican ne collaborent pas à son enquête, Nello Scavo rencontre une série de personnes qui évoquent des épisodes liés à ces années sombres. Dans le livre, on découvre ainsi que le Père Bergoglio avait organisé silencieusement un réseau clandestin qui a permis de sauver plusieurs dizaines, si ce n’est des centaines, de personnes qui étaient en danger de mort.

Il opérait depuis une résidence des jésuites, à côté de l’église Saint-Ignace-de-Loyola, et non loin de la Casa Rosada, siège du gouvernement du général Jorge Rafael Videla, pour organiser la fuite de ces personnes.Les gens qui entraient dans le réseau de protection organisé par le jésuite ne connaissaient pas l’existence d’autres personnes qui se trouvaient dans la même situation.

Le plus grand silence a entouré ces récits depuis les années 1970, et Jorge Mario Bergoglio lui-même n’a jamais parlé de son action pendant la dictature. “Ce n’est pas dans son style“, assure Nello Scavo. Par ailleurs, Jorge Mario Bergoglio estime sans doute qu’il ne convient pas de remuer certains évènements non nécessaires à la recherche de la vérité, qui viendraient perturber la vie de personnes ayant été impliquées de façon positive, les obligeant par exemple à aller témoigner.

Concernant la position de l’Eglise argentine lors de cette période, Nello Scavo a en revanche une “position sévère“, assurant que les autorités étaient “conscientes“ des violations des Droits de l’Homme en cours dans le pays mais craignaient la “menace communiste“. Aux yeux du journaliste, Jorge Mario Bergoglio a ainsi mené une action “à contre-courant“ d’autant plus louable. (source : Apic)


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