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30 septembre 2013 - Japon
A FUKUSHIMA, NOUS AVONS APPRIS À TOUT PERDRE

« Le jour du désastre, l'alerte a sonné comme pour un bombardement. Des familles entières ont été dispersées dans tout le pays. Beaucoup pensaient revenir. Mais les jours et les mois ont passé avec l'impossibilité de retourner à Fukushima.

De passage en France, le pasteur baptiste Akira Sato de la communauté protestante de Fukushima, a témoigné de la vie quotidienne des habitants après l'accident nucléaire du 11 mars 2011 au Japon.

« Les réacteurs de la centrale nucléaire ont été désamorcés puis les médias et les humanitaires ont aussi fui la région. Nous avons été abandonnés de tous. Nous avons vraiment cru que nous allions mourir ». Le pasteur a décrit les files d'attente de plusieurs heures pour une portion de nouilles et l'aide déployée auprès des personnes âgées.

" Nous avons appris à tout perdre."

Depuis ce désastre, Fukushima est devenue une ville fantôme. Je me dit que les hommes n'y avaient plus leur place comme dans le jardin d'Éden ». « Avant le désastre, nous voulions toujours posséder plus, poursuit-il. Nous avons dû revoir notre échelle du bonheur ». Et de conclure : « L'Europe traverse des moments difficiles mais, après ce que nous avons vécu, nous vous disons : "Ne vous inquiétez pas, ça va aller" ». (source : AP)

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