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du 1 au 5 octobre 2013 (semaine 40)
 

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5 octobre 2013 - France
UN COURANT LAÏC AGRESSIF

A la question actuelle :"
Avez-vous dû faire face à des opposants à l'influence des religions ?" le pasteur Claude Baty répond :" J'ai effectivement constaté la volonté de certains laïcs d'écarter les religieux du débat public."

Dans cet entretien, publié le l octobre il précise : " C'est le sens des nominations récentes au CCNE. Les choses se sont passées de la même façon lors de la création de l'Observatoire de la laïcité pour lequel nous avons reçu la liste des membres sans avoir été consultés.
"

Celui qui vient de quitter la présidence de la FPF, n'hésite pas à ajouter : "Je suis bien obligé de reconnaître que ces problèmes sont survenus depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir. Je pense qu'il y a une résurgence d'un courant laïc agressif en opposition à l'islamisme."

" Lequel courant a eu un effet mobilisateur contre, non pas les extrêmistes, mais l'ensemble des religions. Elles sont toutes mises dans le même sac : l'obscurantisme. Nous nous retrouvons donc comme avant 1905 quand l'Eglise catholique et le pouvoir laïc se combattaient, comme s'il ne s'était rien passé depuis."

On lui demande alors de préciser : "Face à cette situation, estimez-vous devoir travailler à la diffusion de vos idées en direction des pouvoirs publics, tisser des réseaux, bref, faire acte de lobbying ?

" Lorsque François Fillon m'avait dit qu'il ne pouvait pas toucher à la loi de 1905, il m'avait conseillé d'aller convaincre les responsables des partis politiques pour qu'ils reprennent l'idée à leur compte et la portent. Mais ce n'était pas mon travail, je n'ai pas la capacité de faire du lobbying ! Nous n'avons pas de réseau."

" Ce n'est pas pour autant que l'on ne nous écoute pas. Nous portons par exemple le projet d'avoir un lieu emblématique du protestantisme à Paris. Tout le monde nous a dit que ce serait une bonne chose, de la Région à l'Elysée en passant par le ministère de l'Intérieur.

" Mais, comme c'est souvent le cas, une fois les déclarations faites, aucune décision n'a été prise... Il faut bien reconnaître que, face aux pouvoirs publics, nous n'apparaissons pas comme dangereux. Nous ne posons pas de bombe et n'avons pas de relais extérieur comme le Vatican, l'Arabie Saoudite ou Israël pour faire avancer les choses. Nous sommes une religion bien intégrée, qui ne fait pas de bruit, qui respecte la loi. C'est finalement notre force et notre faiblesse."

Il faut noter que, lors des Journées de "Protestants en fête", le ministre de l'Intérieur, chargé des cultes, Manuel Valls, a voulu tempérer les décisions que le pasteur Baty évoque ici. (source : FR-expert)

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