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du 1 au 5 octobre 2013 (semaine 40)
 

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5 octobre 2013 - France
LE NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA FPF

Le nouveau président de la Fédération protestante de France,
François Clavairoly, est un théologien solide, un homme de dialogue, très attaché à la dimension œcuménique des relations entre les différentes Églises chrétiennes.

Il est également très attaché au développement de la relation entre partenaires religieux, précise le communiqué de la FPF.

Dans la famille de François Clavairoly, il y a des pasteurs à tous les étages. Son père était pasteur, son grand-père maternel était pasteur et son fils est pasteur. Non seulement les hommes, mais sa grand-mère, sa mère, sa femme et sa belle-fille ont toutes fréquenté les facultés de théologie.

Dès qu’il a eu son bac, il s’est inscrit à la faculté de Strasbourg. « Ayant baigné dans le milieu de l’Église, il était important pour moi de fréquenter une université qui ne faisait pas que de la théologie pour confronter ma foi à la critique des sciences humaines. »

Deux expériences l’ont alors fortement touché. Pendant ses études, il a fait un stage à l’Église protestante du Maroc. Il a fréquenté à Casablanca une communauté de dominicains qui l’a marqué par son accueil, sa liturgie, sa bibliothèque. Il s’est initié au dialogue interreligieux dans sa rencontre avec l’islam, mais aussi le judaïsme. Quelques années plus tard, comme beaucoup de pasteurs de sa génération, il a fait un service civil au sein du Défap. Avec son épouse Laure, il est envoyé à Oyem, au Gabon, pour être enseignant à l’école pastorale et pour tenir la librairie.

En tant que jeune théologien, il a accompagné un pasteur gabonais dans des tournées d’évangélisation dans la brousse. Il garde le souvenir de rencontres avec tout un village pour parler de Jésus-Christ. Il a conservé de cette expérience une admiration pour les Africains, pour leur capacité d’adaptation et pour la façon dont ils s’intègrent aujourd’hui dans la société française.

Après cette formation universitaire et pratique, François Clavairoly s’est lancé dans un ministère paroissial qui a duré trente ans. Rouen, Lille, Paris, à l’Église du Saint-Esprit pour succéder à Jean-Arnold de Clermont.

À côté de son ministère paroissial, il prend la présidence du CPLR (Conseil permanent luthéro-réformé), organisme de concertation entre les quatre Églises luthériennes et réformées, de France et d’Alsace-Lorraine. Il préside aussi le groupe de suivi de l’accord de Reuilly qui a signé la pleine communion, de chaire et d’autel, entre les Églises luthéro-réformées et anglicane.

Son ouverture œcuménique lui laisse espérer un geste de l’Église catholique, il réfléchit aussi à une démarche à l’égard du judaïsme. Il aime rappeler que si 1517 est considéré comme l’année du commencement de la Réforme, les valeurs et convictions qui fondent le protestantisme remontent au commencement de l’Église.

Pour lui, la Réforme n’est pas un accident de l’Histoire mais un moment qui a permis de cristalliser des convictions théologiques qui se trouvent au cœur du Nouveau Testament. Ces futures responsabilités à la Fédération protestante le conduisent à souligner que, dès le XVIe siècle, la Réforme contenait en son sein la pluralité du protestantisme.

Parmi ses écrits, deux livres témoignent : " Paroles D'alliance" avec la Grand rabbin Haïm Korsia - éditions Bourin - et "Calvin - la Réforme à la Modernité" aux Presses universitaires de France. (source : AP)


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