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du 1 au 5 octobre 2013 (semaine 40)
 

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5 octobre 2013 - France
L'ÉVANGILE AU FRONTON DES ÉCOLES CATHOLIQUES

Le nouveau secrétaire général de l'enseignement catholique n'est pas opposé aux décisions concernant la laïcité : d'accord pour accepter la devise au fronton de l'entrée. Mais il émet des réserves pour ce qui demandé dans les établissements.

La première porte sur la laïcité dans la République. Nous y adhérons. Mais nous ne pouvons souscrire à la seconde, qui concerne la laïcité dans les établissements. La laïcité est le gage donné à chacun de pouvoir parler à tous et non pas l'obligation de se taire ».

Au fronton de l'entrée, les établissements catholiques pourraient bientôt afficher un extrait d'évangile au côté de la devise républicaine. Le secrétaire général de l'enseignement catholique, Pascal Balmand, a fait cette proposition mardi 1er octobre lors de sa première conférence de presse.

« Afficher la devise républicaine ne semble pas illégitime. J'invite sur ce sujet au dialogue, au discernement, à la souplesse ». Et de rappeler que si le principe ne pose aucun problème en Alsace-Lorraine, la Vendée pourrait y être plus réfractaire. « Cela ne suppose pas qu'ils ne le feront pas », a-t-il ajouté.

Pour la citation de l'évangile, le nouveau secrétaire général de l'enseignement catholique a déclaré que s'il était chef d'établissement, il aurait choisi une citation de l'évangile selon Jean « Je suis venu pour que vous ayez la vie et que vous l'ayez en abondance », et estimé que cette proposition de citer les évangiles ne contrevenait à aucune règle : « Dire que nos établissements sont catholiques ne viole aucun principe et ne porte atteinte à personne ».

Pour lui, l'enseignement catholique est « une école dans la République et non une école de la République ». Le fait qu'elle suive les mêmes programmes que les écoles publiques et que les professeurs soient rétribués par l'Etat ne signifie pas qu'elle ne peut pas revendiquer un « caractère propre », autrement dit son appartenance confessionnelle.

Concernant les cours de morale laïque que le ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon veut mettre en place à la rentrée 2015, Pascal Balmand a déclaré qu'il reconnaissait « tout ce qu'il y a de commun entre morale républicaine et morale chrétienne », mais s'est dit « pas du tout convaincu que la morale puisse s'enfermer dans un programme et dans une heure de cours ».

Pour lui, la morale, « c'est avant tout une vision de l'homme, incarnée dans des relations », et pas « la liste de ce qu'il faut penser et de ce qu'il ne faut pas faire ». Ce qui ne signifie pas néanmoins que les établissements catholiques doivent faire l’économie d’une « réflexion authentique » sur le sujet. (source : AP)


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