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du 5 au 8 octobre 2013 (semaine 40)
 

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8 octobre 2013 -
L'INATTENDU D'UNE DÉCISION QUI SE VEUT "SYNODALE"

Décision inattendue, le Pape convoque du 5 au 19 octobre 2014 la troisième assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques, dont il a choisi le thème: "Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation".

Le Code de droit canonique prévoit ce type de convocation (extraordinaire) lorsqu'un sujet d'intérêt universel pour l'Eglise réclame une rapide définition: La décision du Saint-Père, a souligné le P.Lombardi, le 8 octobre, montre qu'il entend élargir la réflexion et éclairer le chemin de l'Eglise en impliquant l'épiscopat mondial.

"Il est juste que l'Eglise avance de façon communautaire dans la réflexion et la prière en vue de définir des orientations pastorales communes sur des points fondamentaux comme la pastorale de la famille. La convocation extraordinaire du Synode va dans ce sens, car l'élaboration de décisions par de simples personnes ou organismes locaux dans une matière aussi délicate risquerait de provoquer de la confusion.

Il est donc bon de souligner l'importance d'une avancée conduite en pleine communion par la communauté ecclésiale". Le Directeur de la Salle de Presse a indiqué qu'hier le Pape François a d'ailleurs pris part à la réunion en cours ces jours-ci du Secrétariat Général du Synode des évêques, et qu'il s'était donc déplacé au siège situé Via della Conciliazione.

La réforme de la curie romaine commencera par celle du Synode des évêques, avait récemment expliqué à plusieurs journaux italiens le cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga, coordinateur du groupe des huit cardinaux chargés d’assister le Pape dans le gouvernement de l’Eglise.

"Après le Synode, il y aura la Secrétairerie d’Etat et les dicastères". C’est dans cet ordre que devrait se faire la réforme de la curie romaine voulue par le pape François. Dans des interviews accordées à plusieurs journaux italiens, Famiglia Cristiana, Avvenire, L’Unità, le cardinal Maradiaga évoquait en particulier la profonde réforme du Synode des évêques.

Créé par Paul VI il y a 48 ans, le Synode des évêques devrait changer de mode de fonctionnement, et sa structure être "profondément" modifiée, expliquait-il. Cette "grande institution du Concile Vatican II", précise-t-il, "n’a pas été développée" de manière conséquente.

Alors que les quinze cardinaux et archevêques du monde entier membres du Conseil de la Secrétairerie Générale du Synode des évêques se réunissent en général deux fois par an entre chaque synode ordinaire, le pape François entend transformer cette structure "en un organe de consultation permanente".

Il souhaite ainsi que ce conseil "travaille pendant trois ans, avec des consultations permanentes et quotidiennes, si nécessaire en utilisant Internet". Il doit s’agir, poursuit le cardinal Maradiaga, d’une structure "qui permette aux évêques membres d’être toujours présents, même lorsqu’ils restent dans leur propre pays".

Cette première assemblée extraordinaire du Synode des évêques consacrée aux "défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation", durera deux semaines et devrait traiter notamment des questions de l'accès aux sacrements des personnes divorcées et remariées.

Conformément à ce qu’il avait affirmé aux journalistes dans l’avion qui le ramenait du Brésil fin juillet, le Pape François a donc choisi de consacrer le premier synode de son pontificat à la pastorale familiale. Interrogé sur une évolution de la discipline de l’Eglise à l’égard des divorcés remariés, le Pape avait alors invité à étudier cette question "dans la totalité de la pastorale matrimoniale. Il avait évoqué alors la "seconde possibilité" offerte aux couples par l’Eglise orthodoxe et assuré que "le problème juridique de la nullité du mariage" devait être revu.

Après avoir jugé que la convocation d’un synode sur la pastorale de la famille était très importante, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a indiqué le 8 octobre que l’Eglise devait se mobiliser communautairement afin de prendre des orientations pastorales communes. Entre les lignes, il réagissait alors au choix d’un service pastoral du diocèse allemand de Fribourg-en-Brisgau de tendre main aux couples de divorcés remariés et de considérer, au cas par cas, la possibilité de leur donner la communion. (source : VIS et News.va)


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