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du 5 au 8 octobre 2013 (semaine 40)
 

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8 octobre 2013 -
L'ANNIVERSAIRE DU CONCILE DE TRENTE

Le Pape sera représenté par le cardinal Walter Brandmüller au 450ème anniversaire de la fin du Concile de Trente, lors des célébrations qui auront lieu le 1er décembre prochain en la cathédrale de la ville italienne de Trente.

Ce concile fut un des plus importants de l’histoire du catholicisme, pièce-maîtresse et moteur de la Réforme catholique, appelée également Contre-réforme.

Convoqué en 1545 par Paul III, en réponse aux demandes formulées par Martin Luther dans le cadre de la réforme protestante, le Concile de Trente, a duré 18 ans. Les protestants avaient refusé d’y paraître. Le Concile s’acheva par la réaffirmation solennelle de plusieurs points dogmatiques, notamment en ce qui concerne la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie et par une révision de la discipline de l’Eglise.

Les protestants se préparent à célébrer le Vème centenaire de la Réforme de Luther en 2017.

La première séance se tint dans la cathédrale de Trente, le 13 décembre 1545. Le Pape n'était pas présent et le légat qui ouvrit la première session précisa les buts de la réunion : exaltation de la foi et de la religion chrétienne, extirpation des hérésies, paix et union de l'Église, réformation du clergé, extinction des ennemis du christianisme.

Pour la séance d'ouverture, il n'y eût que trois légats, quatre archevêques, vingt évêques, le procureur de l'archevêque de Mayence et cinq généraux d'ordres religieux. Calvin plaisantera à ce sujet : « si c'estoit seulement un synode provincial, ilz devroyent avoir honte de se trouver si peu. » Les États chrétiens considèraient que le concile était sous la coupe de l'Empereur. La France ne daigna y envoyer que trois évêques.

En mars 1547, seuls 68 prélats sont présents. Il faut dire que seuls les Italiens peuvent se rendre commodément à Trente.

Le 18 janvier 1562, le concile est de nouveau ouvert, cette fois avec davantage de prélats, mais encore majoritairement italiens. Le débat se porte alors sur la définition du pouvoir pontifical. Les affrontements sont rudes entre la « conception romaine » fondée sur le pouvoir pontifical et la « conception épiscopaliste » défendue par les Espagnols, les Français et une minorité italienne , selon laquelle l'évêque est institué directement par Dieu.

Les 3 et 4 décembre 1563 se tient la séance de clôture. L'ensemble des décrets du concile est lu devant les Pères, rassemblés dans la cathédrale Saint-Vigile de Trente. Les archevêques et les évêques y sont beaucoup plus nombreux que dans les réunions précédentes. 220 prélats signent l'acte final le 4 décembre 1563.

Au terme de cette lecture, le légat Giovanni Morone, secrétaire du concile, demande aux Pères s'ils souhaitent clore leur assemblée. Tous ayant répondu "amen", le cardinal de Lorraine rend grâce aux différents papes du concile ; à Charles Quint, à l'empereur Ferdinand et aux « sérénissimes rois » (non nommés) ayant protégé le concile ; aux cardinaux et ambassadeurs ; aux évêques.

À chacune des acclamations répondent les Pères conciliaires. Enfin, le légat du Pape s'exclama : « Anathème à tous les hérétiques ! », repris par les Pères : « Anathème, anathème ! » (source : AP)


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