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du 8 au 11 octobre 2013 (semaine 41)
 

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11 octobre 2013 - Birmanie-Myanmar
POUR UNE BIRMANIE BÂTIE SUR LA FRATERNITÉ

Face aux violences antimusulmanes, l’archevêque de Rangoun appelle à « envoyer un signal fort à ceux qui sèment la disharmonie » alors que les violences antimusulmanes en Arakan ont à nouveau pris un tour meurtrier.

La semaine dernière et durant le week-end des incidents impliquant des bouddhistes s’en prenant à des musulmans ont éclaté à une centaine de kilomètres de la capitale. Des responsables religieux, dont l’archevêque catholique de Rangoun, ont appelé à l’édification d’une Birmanie bâtie « sur la justice, la paix et la fraternité ».

Mardi 2 octobre dernier, une organisation américaine de dialogue entre les religions et le monde politique, l’Institute of Global Engagement, et la Sitagu World Buddhist Academy, émanation du Vénérable Ashin Nyanissara, moine birman connu pour son engagement social ainsi que pour ses talents de prédicateur, organisait une « Conférence académique sur la sécurité, la paix et la coexistence ».

Des représentants des cinq principales religions présentes en Birmanie (bouddhisme, catholicisme, protestantisme, islam et hindouisme) y étaient conviés afin de réfléchir à une meilleure coexistence entre les communautés religieuses dans un pays marqué, ces deux dernières années, par la répétition d’actes de violences antimusulmanes, souvent meurtriers, menés par des bouddhistes.

Mgr Charles Bo a déclaré : " Pour éviter que la Birmanie ne devienne « une nation aux conflits internes chroniques », il est nécessaire que tous les habitants du pays « célèbrent [leur] unité dans la diversité, [celle de] sept grands peuples et [de] 135 ensembles secondaires », a expliqué l’évêque, lui-même d’origine kachin, en référence aux sept groupes ethniques principaux et aux 135 sous-groupes répertoriés par les autorités gouvernementales.

« La rencontre entre les fils et les filles de notre grande nation doit être une rencontre ardente pour la paix et l’harmonie. Il est nécessaire d’envoyer un signal fort à ceux qui sèment la disharmonie. Que notre voix soit forte, articulée et diffusée partout. La paix coule comme un fleuve. Faites en sorte que les grands rêves de la Birmanie de demain soient construits sur la justice, la paix et la fraternité », a conclu Mgr Charles Bo, dans un appel très similaire à celui qu’il avait déjà adressé à ses concitoyens en mai dernier, après qu’une nouvelle flambée de violences antimusulmanes eut éclaté. (source : Mepasie)

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