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du 12 au 15 octobre 2013 (semaine 41)
 

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15 octobre 2013 - Salvador
LA DISPARITION DE L'HÉRITAGE DE Mgr ROMERO

La f
ermeture du "Service d’aide juridique" de l’archevêché de San Salvador, héritage de Mgr Oscar Romero,soulève une polémique jusqu'aux USA et des théologiens ont fait parvenir une lettre à l’archevêque actuel, José Luis Escobar Alas.

Sa décision suscite une vive polémique en Amérique latine, au Québec et aux États-Unis. « Nous sommes demeurés sans voix en apprenant la fermeture subite et arbitraire du Service d’aide juridique de l’Archevêché de San Salvador, décision prise par vous de manière intempestive et brusque, sans préavis ni dialogue avec les juristes et les employé-e-s de l’institution qui accomplissent depuis près de 32 ans un travail essentiel à la paix sociale et un service ecclésial au service des plus pauvres », écrivent-ils dans leur missive datée du 7 octobre.

Parmi les signataires, on trouve plusieurs noms bien connus, dont , au Québec, ceux du théologien Grégory Baum, du rédacteur en chef de la revue "Relations", Jean-Claude Ravet, et du P. Raymond Gravel.

Ils déplorent une « attitude arrogante » qui n’a « rien d’évangélique » chez l’archevêque et se disent « particulièrement préoccupés par la sécurité d’environ 50 mille dossiers contenant les témoignages qui furent documentés jusqu’à la signature des Accords de paix de 1992 ».

Ils lui ont écrit : « Au moment où s’ouvrent un chemin à la canonisation de votre saint prédécesseur Oscar Romero, dont le sang a été répandu et qui a redonné espoir à son peuple dans la tourmente qui frappait le pays, nous voulons vous exprimer notre répudiation devant une attitude aussi indigne et une décision aussi irresponsable et nous vous prions de vous ressaisir comme pasteur .»,

L’annonce de la fermeture le 30 septembre a eu l’effet d’une douche froide au Salvador. Une manifestation a eu lieu le 6 octobre devant la cathédrale contre cette décision.

Le service, fondé en 1977 par Oscar Romero, possède des archives importantes d’un point de vue juridique pour aider à faire la lumière sur les exactions commises à l’époque de la dictature militaire. Cette fermeture survient alors qu’un débat a lieu au pays au sujet de la Loi d’amnistie de 1993 qui protège les auteurs d’une série d’exactions, dont l’assassinat de Mgr Romero.

L’archevêquede San Salvador justifie sa décision en avançant que ce service s’est rendu coupable de « mauvaise gestion dans les domaines du droit, de la comptabilité et de l'administration ». (source : RVM)


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