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du 12 au 15 octobre 2013 (semaine 41)
 

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15 octobre 2013 - Québec
LA POSITION DES ÉVÊQUES
DANS L'AFFAIRE DU CRUCIFIX

L’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) a cru bon de procéder à une mise au point devant une certaine confusion quant à sa position. Elle n’a jamais demandé de retirer le crucifix présent au Salon bleu de l’Assemblée nationale.

L’épiscopat répond ainsi à des articles publiés cette semaine qui laissaient entendre que le gouvernement s’apprête à revoir sa position et envisage désormais de retirer le fameux crucifix.

Dans un communiqué publié le 9 octobre l'AECQ déclare : « Il a été placé à cet endroit par des élus; la décision de le garder ou de le retirer revient donc aux élus, dans le respect de l’opinion de la population. Dans ce contexte, si les députés décidaient démocratiquement d’enlever le crucifix du Salon bleu, l’Assemblée des évêques respecterait cette décision. Cela n’empêche pas pour autant les évêques du Québec de redire le respect qu’ils ont pour le crucifix, qui « n’est pas un objet de musée ni seulement un rappel du passé ou un élément du patrimoine ».

« Il doit être traité avec tout le respect dû à un symbole fondamental de la foi catholique. Les députés doivent faire en sorte qu’il le soit », estiment-ils.

En fait ils ne demandent pas explicitement le retrait du crucifix présent à l’Assemblée nationale,comme le disent certaines opinions, d'autant que les évêques ont à maintes reprises manifesté leur agacement de voir qu’il est parfois présenté comme un objet patrimonial dont l’intérêt se situe dans le passé, au lieu d’être considéré comme un objet de foi encore actuel.

Dans le projet de charte des valeurs québécoises présenté en septembre, le gouvernement du Québec n’envisage pas son retrait du Salon bleu de l'Assemblée national . En revanche, le quotidien "La Presse" a dévoilé cette semaine que le gouvernement s’apprête à modifier le projet pour y proposer le retrait du crucifix.

Le débat sur la présence du crucifix à l’Assemblée nationale dure depuis plusieurs années. Il s’était notamment invité dans la campagne électorale provinciale en août 2012.

Par contre les théologiens protestants pensent qu'il n'est pas à sa place. "Ça m’est égal que le crucifix soit présent ou non à l’Assemblée nationale. Théologiquement, je ne le mettrais pas", estime le professeur de théologie protestante Olivier Bauer.

Ils se demandent ce qui motive véritablement le gouvernement du Québec à vouloir à tout prix le conserver, tandis qu’il propose d’éliminer le port de signes religieux ostentatoires chez les employés des fonctions publique et parapublique. (source : RVM)


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