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du 12 au 15 octobre 2013 (semaine 41)
 

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15 octobre 2013 - Japon
LES TROIS RELIGIEUSES DE FUKUSHIMA


Des religieuses fondent un couvent pour venir en aide aux populations déplacées par la catastrophe de Fukushima qui, plus de deux ans après le tremblement de terre du 11 mars 2011, vivent toujours dans des conditions de grande précarité.

Dans les jours qui ont suivi la catastrophe, la population n’a pas été évacuée et pour ceux qui avaient choisi de rester sur place, consigne avait été donnée de rester confiné à l’intérieur des habitations.

Plus de deux ans après la catastrophe, une partie de la ville a été rouverte à ses habitants mais, en raison du niveau de radioactivité, une autre est toujours fermée et interdite à tout habitant, tandis qu’une troisième partie est d’accès limité. Plusieurs milliers de personnes doivent donc encore vivre dans des baraquements érigés d’une manière provisoire mais qui, de fait, se prolonge dans la durée.

La " Caritas Japon" est intervenue et gère notamment cinq centres dont la « Caritas Haramachi Base », où ses bénévoles apportent soutien matériel et réconfort psychologique à une population très largement composée de personnes âgées désemparées du fait des bouleversements que connaît leur vie. Les jeunes adultes, notamment les mères d’enfants en bas âge, sont rares, ayant le plus souvent choisi de partir ailleurs, loin de Fukushima, de son chômage et de ses radiations.

Parmi le personnel responsable de la Caritas sur place figurent Sœur Hisamatsu Kazue, 75 ans, et Sœur Kayakawa Setsuko, 74 ans, envoyées là par leur congrégation, la Congrégation missionnaire des Servantes du Saint-Esprit. Arrivées sur place, les deux religieuses ont rapidement appris qu’une autre religieuse était présente dans la ville, Sœur Hatanaka Chiaki, 62 ans, de la Société du Sacré-Cœur, et qu’elle vivait seule.

« Pour une religieuse, il est très difficile de vivre seule. Il nous a semblé nécessaire de former une communauté [avec ces trois sœurs], même si elles n’appartenaient pas au même ordre religieux », précise la provinciale des Servantes du Saint-Esprit. Les trois religieuses ont commencé une vie commune au début de ce mois d’octobre. Les locaux du tout nouveau « Couvent du Saint-Esprit » ont été bénis le 8 septembre dernier par le P. Masayoshi.

Pour Sœur Hatanaka, qui a passé près d’une année seule, l’essentiel est le service de l’Evangile. De plus, dans un Japon où les communautés religieuses sont le plus souvent vieillissantes et voient le nombre de leurs membres diminuer, l’expérience menée à Haramachi est « importante », conclut-elle.

Sur les quelque 150 000 réfugiés de Fukushima recensés début septembre 2013, si une partie est allée refaire sa vie dans d’autres préfectures du pays, ceux qui sont installés dans des habitations temporaires au sein même de la préfecture de Fukushima sont environ 54 000. Plus qu’une détresse matérielle, c’est aujourd’hui une détresse psychologique et spirituelle qui caractérise cette population.

Ces trois religieuses catholiques romaines en fondant un couvent dans le voisinage du réacteur atomique endommagé de Fukushima, viennent leur apporter le soutien de la charité et de l'espérance. (source : Mepasie)


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