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du 16 au 19 octobre 2013 (semaine 42)
 

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19 octobre 2013 - Égypte
LE PROCESSUS DÉMOCRATIQUE EST EN COURS

De passage à Paris, le nouveau patriarche copte-catholique Ibrahim Isaac Sidrak, élu le 10 janvier 2013, est revenu sur les récentes violences contre les chrétiens d’Égypte, renouvelant sa confiance au processus démocratique en cours.

Il s'est adressé s’adresser mercredi 25 septembre à la presse, au siège parisien de l’Œuvre d’Orient. Connu pour sa modération, Ibrahim Isaac Sidrak, 58 ans, a tenu d’emblée à s’exprimer « en tant que simple citoyen égyptien », soucieux de manifester l’engagement des coptes dans le processus démocratique en cours, en dépit des violences dont les chrétiens ont été victimes au mois d’août.

Certes plus 80 églises et bâtiments sociaux ont été saccagés ou incendiés par des islamistes, « aujourd’hui, la situation s’est améliorée », assure le patriarche Sidrak.

La politique des Frères musulmans a cherché à systématiser cette hostilité entre Coptes et Musulmans mais i les chrétiens ont évité le piège de la radicalisation, car ils ont compris que cette attitude n’était pas d’abord antichrétienne mais une offense « à l’Égypte ». Un sentiment partagé par de nombreux musulmans modérés ; beaucoup en effet ont cherché à protéger les églises et les écoles au plus fort de la tourmente.

Aux yeux du patriarche, l’éviction actuelle des Frères musulmans était inéluctable. Elle atteste du refus durable de « l’islam politique » en Égypte. Et ce sursaut rompt le soupçon d’indifférence qui a longtemps pesé sur le peuple : « Depuis deux ans, développe Ibrahim Sidrak, nous constatons que les Égyptiens veulent une patrie ouverte et civile, qui accueille l’autre, jusque dans sa différence, où la femme ait sa place. »

Évoquant la future constitution, dont le projet pourrait être finalisé avant fin novembre, le patriarche Sidrak indique que la référence à l’islam n’est pas forcément synonyme d’impasse démocratique. Le « comité des 50 », chargé de plancher sur ce texte, a notamment rejeté l’exigence des deux représentants islamistes qui voulaient voir l’expression « principes de la charia » remplacée par « la charia » comme source principale de la législation.

Le patriarche assure percevoir chez la majorité du peuple égyptien le désir d’un « islam simple », qui laisse aux minorités toute leur place dans la société. (source : AP)


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