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du 16 au 19 octobre 2013 (semaine 42)
 

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19 octobre 2013 - Belgique
LE PRIX DE LA CITOYENNETÉ EUROPÉENNE


Pour son engagement contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes, Sœur Eugenia Bonetti a reçu le prix de la citoyenneté européenne.

Le prix décerné à la missionnaire de l’Ordre de la Consolata, présidente de l’association « Slaves no more », lui a été remis le mardi 17 octobre lors d’une cérémonie officielle à Bruxelles.

« Ce Prix ne m’est pas attribué personnellement, il est offert à toutes ces religieuses qui jour après jour peinent dans les maisons d’accueil » : c’est ce qu’affirme avec beaucoup d’humilité la religieuse.

Interrogée par Radio Vatican, la religieuse évoque le combat qu’elle mène quotidiennement avec les sœurs de sa communauté, dans leurs maisons d’accueil – une centaine en Italie – pour aider ces femmes exploitées à reconstruire leur vie.

Nous avons eu l’opportunité de rencontrer le Pape. Nous lui avons demandé qu’un jour de l’année soit dédié à la réflexion et à l’attention sur l’exploitation sexuelle des êtres humains. Ceci l’a beaucoup touché et à un certain moment il nous a demandé : « Mais que suggérez-vous ? « Nous avons répondu : « le jour de Sainte Bakhita car elle était une esclave.»

Elle évoque aussi sa préoccupation envers ce phénomène de la traite des êtres humains, en particulier de l’exploitation sexuelle. De 1998 à aujourd’hui, « nous avons réussi à récupérer plus de seize mille femmes » en Italie, indique-t-elle. « Nos congrégations en Italie ont été parmi les premières à ouvrir les portes des couvents pour les accueillir », puis à se mettre en contact avec des religieuses des pays d’origine : principalement Nigeria et Europe de l’Est.

La religieuse et sa communauté sont aussi à l’origine de la création du réseau RENATE, un réseau européen de religieux qui s’engagent à travailler ensemble contre la traite des êtres humains et l’exploitation. Les membres de RENATE sont membres de différentes congrégations, sociétés missionnaires ou laïcs dont c’est l’objectif. Ils travaillent aux côtés de nombreuses autres organisations dans le monde, pour éradiquer l’esclavage contemporain. Actuellement, RENATE représente dix-huit pays d’Europe.

Après avoir passé 24 ans au Kenya, sœur Eugenia est devenue responsable en 2000 du Bureau contre la traite des femmes et des mineurs de l’Union des supérieures majeures d’Italie (Usmi). Elle est l’auteur de deux livres « Schiave » (esclaves) en 2010 et « Spezzare le catene » (briser les chaînes) en 2012. Elle a également été nommée commandeur de la République italienne. (source : AP et News.va)

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