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du 16 au 19 octobre 2013 (semaine 42)
 

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19 octobre 2013 - Syrie
LA FUITE DES CHRÉTIENS EST INQUIÉTANTE

L’archevêque arménien catholique d’Alep, Mgr Boutros Marayati, craint que la politique de la communauté internationale n'encourage la fuite des chrétiens de Syrie.

"Ces derniers temps, une rumeur a circulé selon laquelle 17 pays avaient ouvert leurs portes aux réfugiés syriens. Cette nouvelle a ravivé avec plus de force encore, y compris parmi les chrétiens, la tendance à vouloir quitter la Syrie"
.

Pour l’heure, il ne s’agit pas d’un exode massif mais le phénomène concerne un nombre croissant de familles. L’archevêque confirme que les chrétiens les plus riches sont déjà partis alors que, pour les autres, "toute tentative de sortir du pays demeure dangereuse et également très coûteuse. Ceux qui sont parvenus au Liban soumettront maintenant leurs demandes d’expatriation aux organismes de l’ONU, comptant sur le fait qu’elles soient rapidement accueillies".

Selon l’archevêque, la situation syrienne est toujours plus compliquée et toute banalisation trompeuse. A côté des chrétiens qui fuient, d’autres reviennent à Alep après s’être réfugiés dans la zone côtière de Lataquié parce qu’ils n’avaient plus d’argent pour se loger et qu à Alep, ils peuvent envoyer leurs enfants dans les écoles qui ont rouvert leurs portes.

L’idée d’un front unique des milices d’opposition combattant le régime doit être oubliée parce que, parmi les rebelles, "de nombreuses factions se combattent entre elles sur le terrain".

Ces jours derniers, l’armée régulière a rouvert la route reliant Alep à Homs. Le relâchement du siège a permis de faire parvenir en ville des denrées alimentaires qui manquaient depuis des mois. Mais selon l’archevêque, le soulagement concret perçu par la population a été minime.

"La nourriture devient simplement plus chère. L’énergie électrique et l’eau manquent dans de nombreux quartiers. Nous passons notre temps à distribuer des aides alimentaires et des biens de première nécessité aux familles dont le nombre augmente continuellement."

Dans les quartiers périphériques et les faubourgs, les explosions et les bombardements se poursuivent.
Même le 15 octobre, jour de la grande fête musulmane du sacrifice (Aïd el fitr), "ils ont marqué l’ensemble de la journée, sans aucune trêve", témoigne l'archevêque arménien. (source : Fides)

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