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du 23 au 25 octobre 2013 (semaine 43)
 

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25 octobre 2013 -
LA CENTRAFRIQUE EST UNE POUDRIÈRE


Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui et président de la Conférence épiscopale centrafricaine, auditionné le 21 octobre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Genève y a décrit la situation humanitaire de la population.

Le chaos provoqué par la chute du gouvernement en mars dernier et l’arrivée au pouvoir des rebelles de la Seleka continue à avoir de lourdes conséquences sur la population. Les femmes et les jeunes filles sont en particulier touchées dans la mesure où, affirme Mgr Nzapalainga, "les cas de viols sont innombrables. Les personnes sont tuées, les maisons incendiées et les femmes violées par les rebelles".

Selon l’archevêque, les effectifs des rebelles sont passés de 3.500 en mars à 25.000 membres, notamment par le recrutement forcé d’enfants. Les rebelles continuent en outre à recevoir des ravitaillements en armes alors que les civils s’organisent en groupes d’autodéfense dotés d’armes improvisées. "La Centrafrique est une poudrière prête à exploser", a ajouté l’archevêque.

La zone la plus touchée est actuellement celle de Bossangoa, située à 300 km au nord, où 2.000 maisons ont été incendiées et 37.000 personnes ont cherché refuge auprès de la mission catholique locale. Les conditions de vie des évacués sont dramatiques. Les maladies, le manque d’hygiène et de nourriture provoquent la mort de quatre à cinq personnes par jour.

Dans le même temps, réunis à N’Djamena, au Tchad, les représentants des dix États de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) ont réclamé le désarmement des "éléments étrangers armés" en Centrafrique. La CEEAC s’est dite prête à fournir un "appui aérien approprié" à la Misca.

Dans ce pays majoritairement chrétien, les exactions des ex-rebelles, parfois étrangers, Soudanais et Tchadiens notamment, et principalement musulmans, font en outre peser la menace d’une fracture religieuse.

La France, qui dispose de 410 hommes en Centrafrique, a récemment promis d’augmenter ses effectifs jusqu’à 750, voire 1.200 hommes, à condition qu’une résolution autorisant une opération de maintien de la paix soit adoptée à l’ONU, ce qui pourrait être le cas en décembre. (source : Fides)

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