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du 23 au 25 octobre 2013 (semaine 43)
 

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25 octobre 2013 -
COMMENT METTRE LES PENDULES À L'HEURE

Dans l'avion qui le ramenait de Rio à Rome,
le pape avait évoqué la deuxième chance offerte aux divorcés dans l’Eglise orthodoxe. Le 22 octobre, Mgr Müller rappelle longuement le caractère immuable de l’indissolubilité du mariage.

Le 29 juillet le Pape avait fait remarquer : “Les orthodoxes ont une pratique différente. Ils suivent ce qu’ils appellent la théologie de l’économie et offrent une deuxième possibilité“.

Mi-septembre, dans un discours au clergé de Rome dont le texte intégral n’a toujours pas été intégralement publié, il avait évoqué ce “problème sérieux“. Il avait alors longuement parlé de la nécessité de “résoudre le problème des nullités“ de mariage.

Quelques jours plus tard, dans la longue interview accordée aux revues jésuites, il ne citait pas directement les divorcés, assurant simplement que l’Eglise devait “accompagner“ et “soigner“ les blessés de la vie.

Trop vite et sans nuances, nombre de médias ont focalisé leur attention sur la question des divorcés remariés. Mais en fait, au Synode, s’agira bien de parler des innombrables défis de la pastorale familiale et la question de la préparation au mariage devrait alors être centrale.

Dans L’Osservatore Romano du 22 octobre, Mgr Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, précise longuement le caractère immuable de l’indissolubilité du mariage et l’impossibilité pour les personnes divorcées remariées d’accéder aux sacrements.

Selon toute vraisemblance, ce rappel de la tradition ecclésiale et du Magistère a reçu l’approbation du pape François.
Pour autant, Mgr Müller écarte-t-il la piste évoquée trois mois plus tôt par le pape François d’une “seconde possibilité“ offerte dans l’Eglise orthodoxe aux personnes divorcées.

“La miséricorde de Dieu, écrit Mgr Müller, n’est pas une dispense des commandements de Dieu et des instructions de l’Eglise“.

Il indique dans le même article que le problème juridique de la nullité du mariage devrait être approfondi. C’est ce sur quoi insiste Mgr Müller et qui devrait être largement débattu lors du prochain synode. D’autant que la question a été maintes fois évoquée par Benoît XVI.

“ Les mariages sont probablement plus souvent invalides de nos jours qu’ils ne l’étaient par le passé“ car “beaucoup de chrétiens“ sont influencés par la “mentalité contemporaine“ qui s’oppose “à la compréhension chrétienne du mariage“. Dès lors, poursuit le prélat en charge de la doctrine catholique, “une vérification de la validité du mariage est importante et peut conduire à une solution des problèmes. (source : AP et News.va)


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