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du 23 au 25 octobre 2013 (semaine 43)
 

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25 octobre 2013 - France
LE CARDINAL LUSTIGER PORTEUR DE L'ESPÉRANCE DE LA PAIX

Pour l
’inauguration, le mercredi 23 octobre, d’un mémorial consacré à un juif converti au catholicisme, devenu cardinal, des représentants juifs, chrétiens, autorités israéliennes et françaises, ont rendu hommage non loin de Jérusalem

Abu Gosh, un monastère bénédictin du domaine national français, mais installé dans un village arabe musulman, revêtait un caractère symbolique extrêmement fort pour les représentants des trois religions présents. Mais plus qu’un symbole, car ce
lieu, dédié à l’ancien archevêque de Paris qui a toujours revendiqué sa double appartenance juive et chrétienne, se veut un appel à la rencontre et au dialogue.

« Fidèle à la tradition catholique, il sut établir avec les juifs des relations d’une audace, oserais-je dire, évangélique », a rappelé dans son allocution le cardinal André Vingt-Trois, qui a travaillé durant 23 ans aux côtés de Jean-Marie Lustiger.

« Le mystère d’Israël est indissolublement le mystère des chrétiens », « Prier, c’est donner prise à Dieu et repousser la folie meurtrière de la haine »… Gravées en français, en arabe et en hébreu sur des plaques de céramique, ces paroles du cardinal Lustiger s’offrent au visiteur, attiré par la fraîcheur de l’eau qui coule dans les rigoles et dévale les terrasses parmi les oliviers. Nulle statue, mais une oasis de paix invitant à la prière et à la méditation.

Du cardinal Aron Jean-Marie Lustiger, le cardinal André Vingt-Trois archevêque de Paris, a rappelé que « sans cesse, il portait dans sa prière l’espérance de la paix, une paix juste et durable que nous espérons tous, la paix pour cette terre, la paix à Jérusalem ! »

... " Ce lieu est d’abord un lieu de prière vivante à l’école de Saint Benoît dans lequel le cardinal Lustiger aimait à venir se ressourcer. Il vint souvent ici, tout particulièrement lors de sa dernière visite en Terre Sainte...Familier et proche de longue date des chrétiens du Moyen-Orient et notamment des arabes chrétiens, jamais le cardinal Lustiger ne se laissa enfermer dans les crises politiques des conflits locaux si cruels et meurtriers qu’ils aient été.

" Je voudrais souligner combien le cardinal Lustiger nourrissait une compréhension biblique, spirituelle, vivante de ses relations avec le peuple juif. Fidèle à la tradition catholique, il sut établir avec les juifs des relations d’une audace, oserais-je dire, évangélique.

..." Cependant réduire sa relation au peuple juif à ses origines, c’est s’interdire de comprendre le mystère qui l’habitait, mais aussi qu’il habitait. Ce serait oublier que sa découverte du judaïsme était indissociable de la découverte de l’enracinement juif de l’Eglise Catholique.

" Je ne peux donc, poursuit le cardinal Vingt-Trois, que me réjouir qu’ici en Israël, en ville arabe, dans un lieu de prière catholique, soit installé ce mémorial. N’est-ce pas aussi le lieu où l’Arche sainte fut installée avant de rejoindre Jérusalem ?

Ce mémorial gardera nos yeux fixés, non sur le passé mais sur l’avenir, ou, comme aimait à le dire le Père Bernard Dupuy : « à la frise de nos espérances communes ».

Dans les dernières années de sa vie, le cardinal Lustiger répétait volontiers : « je ne travaille pas pour le mois prochain mais pour vingt ans, trente ans ». Sans cesse, il portait dans sa prière l’espérance de la paix, une paix juste et durable que nous espérons tous, la paix pour cette terre, la paix à Jérusalem !" conclut le cardinal André Vingt-Trois.(source : Catholique-Paris)


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