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29 octobre 2013 - Guinée équatoriale
LES RELATIONS AVEC LE SAINT SIÈGE

Le 25 octobre, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la République de Guinée équatoriale, a officiellement ratifié, de même que les autorités du Saint-Siège, un accord sur les relations entre Eglise et Etat dans son pays.

Cet accord, indique un communiqué du Saint-Siège, reconnaît la personnalité juridique de l’Eglise et de ses institutions en Guinée équatoriale. Il concerne aussi le mariage canonique, les lieux de culte, les institutions éducatives, l’assistance spirituelle aux catholiques dans les hôpitaux et les prisons. Composé de 19 articles et d’un Protocole additionnel, l’accord avait d'abord été signé le 13 octobre 2012 à Mongomo.

La ratification a eu lieu à la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, en présence de Teodoro Mbasogo et de Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats. Dans un bref discours, ce dernier a rappelé que l’accord était le fruit de plusieurs années de négociations, “marquées par un esprit de dialogue constructif“ où “l’important travail accompli par l’Eglise catholique pour le bien du peuple de Guinée équatoriale“ a été souligné.

Avec cet accord, a poursuivi le prélat français, l’Eglise pourra œuvrer pour le bien commun du pays “avec encore plus de détermination et de générosité“.

Peu avant la cérémonie de ratification, le pape François et le chef d’Etat de 71 ans ont discuté en espagnol pendant un quart d’heure en privé. Puis le pontife a salué la quinzaine de membres de la délégation qui accompagnait le président, dont de nombreuses femmes. Par la suite, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a offert au pape une sculpture ethnique en bronze et des petites statues en ébène.

Le souverain pontife a offert au chef d’Etat africain une gravure représentant la place Saint-Pierre ainsi que la médaille de son pontificat.

La Guinée équatoriale compte près de 90% de chrétiens, dont 80% de catholiques. Selon l’organisation internationale Aide à l’Eglise en détresse, la Constitution nationale reconnaît la liberté religieuse. Cependant, le président Teodoro Mbasogo, au pouvoir depuis le coup d’Etat de 1979, a affirmé à plusieurs reprises qu’il estimait que la fonction de la religion était purement spirituelle et qu’il ne tolèrerait pas que les groupes religieux interfèrent avec les affaires du gouvernement. (source : Apic)

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