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du 25 au 29 octobre 2013 (semaine 43)
 

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29 octobre 2013 - Pakistan
NOUS CROYONS ENCORE À LA PAIX ET À L'HARMONIE

Après l’attentat du 22 septembre, le plus sanglant jamais commis contre la communauté chrétienne du Pakistan, les chrétiens de Peshawar sont choqués mais restent positifs.

Un double attentat suicide avait été perpétré devant une église à la sortie de la messe et avait tué plus de 80 personnes et fait 150 blessés, ce dimanche 22 septembre, dans une foule de quelque 600 chrétiens qui se pressait à la sortie du service dominical célébré à la All Saints Church de Peshawar.

A travers le pays, la petite minorité chrétienne du Pakistan a rapidement manifesté sa rage et son impuissance à être ainsi prise pour cible par des terroristes. Dans les principales villes du Pendjab et du Sind, des chrétiens sont descendus dans la rue pour dénoncer la trop faible protection dont bénéficient les lieux de culte chrétiens, rappelant que ces dernières années des mitraillages d’églises et des attentats à la bombe avaient fait des victimes parmi eux sans que les gardes statiques postées par les autorités gouvernementales devant les lieux de culte n’empêchent les terroristes d’agir.

Ancien ministre de l’Harmonie religieuse, frère de Shahbaz Bhatti, le ministre assassiné en 2011 par un islamiste, et actuel président de l’APMA (All Pakistan Minorities Alliance), Paul Bhatti a lancé un appel à « [ses] frères chrétiens et musulmans pour garder le calme et faire échec à la tentative des militants [islamistes] de provoquer des émeutes intercommunautaires ».

Il a aussi ajouté qu’il avait « honte » pour les autorités de son pays, « l’Etat et les agences de renseignement [étant] si faibles que quiconque peut tuer n’importe qui n’importe où » au Pakistan. Il a enfin mis en doute la stratégie du gouvernement de Nawaz Sharif visant à ouvrir des négociations de paix avec les talibans et les extrémistes à l’œuvre dans le nord-ouest du pays, le long de la frontière afghane. « De quel dialogue parle-t-on ?, a-t-il interrogé. Faire la paix avec ceux qui tuent des innocents ? Mais ils ne veulent pas dialoguer. Ils ne veulent pas la paix. »

Quoi qu’il en soit de la réalité de ces différentes revendications, l’attentat est intervenu à un moment où le Premier ministre Nawaz Sharif cherchait à ouvrir un canal de négociations avec les talibans pakistanais pour parvenir à un accord de paix dans la région troublée du nord-ouest. (source : Mepasie) -

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