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du 25 au 29 octobre 2013 (semaine 43)
 

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29 octobre 2013 - Birmanie
LE PAPE A REÇU AUNG SAN SUU KYI

Le pape François a reçu le 28 octobre la Birmane Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1997 et figure de l'opposition non-violente au régime militaire de son pays, venue dans le cadre d'une tournée européenne.

Selon le P. Federico Lombardi, la rencontre a souligné une « grande syntonie » entre le Pape et « cette figure symbolique dans le monde asiatique ».

Les échanges ont abordé des thèmes chers au Pape, tels que « la démocratie et la paix », la « culture de la rencontre » et le dialogue entre les religions. Il a exprimé « toute son appréciation pour l’engagement d’Aung San Suu Kyi pour le développement de la démocratie dans le pays, en assurant de l’engagement de l’Eglise pour cette cause, sans aucun type de discrimination car l’Eglise est au service de tous par ses activités caritatives ».

Durant une conférence de presse au côté du ministre des affaires étrangères italien, Emma Bonino, Aung San Suu Kyi est revenue sur cette rencontre : « le Pape m’a dit que les émotions comme la haine et la peur amoindrissent la vie et la valeur des personnes. Nous devons valoriser l'amour et la compréhension pour améliorer la vie des peuples ».

Secrétaire générale du parti de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), la dirigeante de l'opposition birmane était venue à Rome pour y recevoir la veille la citoyenneté honoraire de la ville .

Icône de la lutte pour la démocratie, Aung San Suu Kyi a recouvré la liberté le 13 novembre 2010 après avoir passé 15 années en prison ou assignée à résidence. Elle s’était vu attribuer le prix Nobel de la paix en 1991. Aung San Suu Kyi a fait toute sa carrière politique sous la bannière de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Elle s’est lancée en 1988 lors d’un discours prononcé à Rangoon, avant de fonder la LND, mais ne s’est jamais présentée à une élection.

Aung San Suu Kyi a passé au total environ quinze années en résidence surveillée à Rangoon avant d'être libérée juste après les élections controversées de novembre 2010. Il s'agissait de sa deuxième visite dans la capitale italienne, la première depuis plus de 40 ans, qu'elle a qualifiée de mémorable.

« Je n'ai rien fait de spécial, a-t-elle déclaré. J'ai fait ce en quoi j'ai cru. Ma vie est une vie de choix, pas de sacrifices ». Aung San Suu Kyi a averti dans son discours que des changements profonds étaient encore nécessaires. Pour elle, la réforme la plus urgente est celle de la Constitution. (source : News.va)

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