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du 30 octobre au 2 novembre 2013 (semaine 44)
 

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2 novembre 2013 - Brésil
SE MOBILISER POUR DÉFENDRE L'AMAZONIE

Les catholiques réunis à Manaus se réunissent pour essayer d’y voir plus clair et de débattre ensemble des réalités politiques, sociales, économiques, culturelles et religieuses de la région de l’Amazonie, et c’est une première.

Des évêques brésiliens, mais aussi des laïcs, des agents pastoraux et divers responsables se sont réunis à Manaus, dans le nord-ouest du pays, depuis le 28 et jusqu’au 31 octobre. Cette rencontre se veut une réponse à l’appel pressant lancé par le pape François lors des JMJ de Rio en faveur de l’Amazonie.

Si l’Eglise catholique est prête à se mobiliser pour défendre l’Amazonie, il semble que, dans les faits, cela soit particulièrement complexe, tant les intérêts sont nombreux et souvent divergents.

En Equateur, par exemple, le président Rafael Correa a été contraint de demander au Congrès, début octobre, l’autorisation d’exploiter le pétrole d’une importante réserve écologique. Il s’est résigné à cette solution après avoir constaté l’échec d’un plan international pour éviter l’extraction : la communauté internationale devait compenser le manque à gagner de 3,6 milliards de dollars sur douze ans.

Mais en près de six ans, l’Equateur n’a recueilli que 0,5% des sommes attendues. Sans doute en raison de la crise économique. Or, l’argent du pétrole est la deuxième source de revenus après les impôts directs. L’enjeu pour le gouvernement est donc très important.

Ce dossier n’est toutefois pas qu’économique. Pour les indigènes d’Amazonie, la protection de cette réserve est extrêmement importante. Son exploitation risque donc d’élargir la brèche dans les relations entre le gouvernement et les indigènes. Et pas eux uniquement, puisque la protection de la réserve est soutenue par 70 % de la population. Ce retournement du président Correa pourrait donc jouer en sa défaveur sur le long terme.

Rafael Correa a tenté de trouver un compromis en n’autorisant l’exploitation du pétrole que sur
1% de la superficie de la réserve. Mais si c’est trop peu pour certains, c’est beaucoup trop pour d’autres.

Les représentants de l'Église catholique réunis à Manaus ont donc essayer d'abord d’y voir plus clair . (source :
News.va)


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