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du 12 au 15 novembre 2013 (semaine 46)
 

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15 novembre 2013 - COE
A BUSAN, LE COE A VOULU JETER DES PONTS

Pendant une dizaine de jours à Busan, le Conseil Œcuménique des Eglises (COE) et ses 5000 participants ont tenté de jeter des ponts entre des réalités aussi différentes que celles du Sud-Afrique, de l'Océanie ou de l'Europe.

Saris indiens, boubous africains, soutanes rouges des orthodoxes d’Orient, chemises mauves des évêques occidentaux, costumes traditionnels coréens: la diversité de l’Eglise était visible au premier coup d’œil. Elle était aussi audible dans la différence des prises de position et dans le contraste des situations quotidiennes dont les délégués se sont fait l’écho, notamment lors des plénières du matin.

Cette diversité et la manifestation de l’universalité de l’Eglise, c’est ce que Justin Welby, archevêque de Cantorbéry et primat de la Communion anglicane, retenait de son passage à l’Assemblée : « Ce que j’espérais de ce rassemblement, je l’ai reçu, et c’est une vision plus large de l’Eglise à travers le monde; et je crois que pour ma première assemblée du COE, c’est déjà une chose précieuse avec laquelle je repartirai. L’Eglise de Dieu est un extraordinaire miracle.»

Protestants, orthodoxes, anglicans, catholiques-chrétiens et observateurs catholiques romains ont partagé pendant une semaine les mêmes travaux, les mêmes sessions, la même vie de prières. Dans une atmosphère de bienveillance, d’affection et de respect, ils ont passé ensemble des moments qui allaient au-delà du travail, se confiant l’un à l’autre des histoires de vie parfois joyeuses, parfois difficiles, se découvrant des parcours communs au-delà des différences.

Cette expérience de la fraternité œcuménique a marqué la délégation catholique romaine. L'Eglise de Rome n’est pas membre du COE mais y a un statut d’observateur permanent; les catholiques romains présents n’avaient donc pas droit de vote mais ont suivi les débats et la vie de l’assemblée avec beaucoup d’attention.

«C’était ma toute première assemblée», explique le prêtre catholique indien Induril Rodithuwakku Kankanamalage. « J’y ai fait l’expérience de l’universalité de l’Eglise, de la rencontre sincère de l’autre qui surmonte les préjugés; j’ai aussi pu voir quels sont les problèmes et les difficultés qui nous séparent encore de l’unité visible.»

Il y eut une discordance qui fut rendue visible par les manifestations anti-COE qui étaient organisées, même avec une certaine violence, par des Eglises évangéliques qui s’opposent au COE principalement à cause de sa position vis-à-vis des autres religions; le COE affirme en effet qu’il n’est pas possible de limiter l’action de l’Esprit Saint aux frontières des Eglises, ce que les opposants interprètent comme un insupportable relativisme.

Olaf Fykse Tveit, le secrétaire général du COE, a rappelé l'une des pensées fondamentales de COE lors d’une conférence de presse. «Même les chrétiens les plus conservateurs admettent que l’Esprit souffle aussi en-dehors des Eglises, sinon il n’y aurait jamais de conversion au christianisme.» (source : ICFP)


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