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du 16 au 19 novembre 2013 (semaine 47)
 

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19 novembre 2013 - République Centrafricaine
LE RISQUE D'UN NOUVEAU BAIN DE SANG

« La situation en République centrafricaine est partout très tendue » écrit le Père Aurelio Gazzera, missionnaire Carme. On peut craindre également – et cela est plus que possible – un bain de sang ."

Le P. Gazzera vient de rentrer de Bangui et se trouve à Bozoum, où il vit et œuvre. Dans la capitale, il a participé à une session de la Caritas à laquelle participaient les responsables de l’ensemble des neuf diocèses du pays. Il a ainsi pu recueillir des informations directes sur les différentes zones de Centrafrique.

« A Bossangoa on compte encore 41.000 évacués dont 34.000 dans la concession de la Cathédrale Dans la capitale, à Bangui, des affrontements ont lieu chaque jour, depuis plus d'une semaine toujours dans des quartiers différents. Ils se soldent par des morts – tués par les rebelles de la Seleka – et par des réactions de la part de la population .»

Plusieurs causes expliquent la montée de la tension. « En premier lieu – observe-t-il – le 27 novembre, le Conseil de Sécurité de l’ONU devra se prononcer sur l’éventualité d’une intervention en Centrafrique. Cette dernière pourrait être plus que l’envoi d’une simple force d’interposition parce que tous ont fait appel à la Charte des Nations unies, qui ouvre la route à une intervention armée avec la possibilité de faire usage de la force (comme en RDC) ».

A cela viennent s’ajouter « les réactions toujours plus nombreuses concernant les crimes des rebelles de la coalition Seleka, se concrétisant au travers de la constitution de formations, connues sous le nom d’antibalaka, composées de civils exaspérés par les comportements des rebelles. Les antibalaka ont déjà opéré à Bossangoa, à Bouar et ailleurs ».

« Enfin – déclare le Père Gazzera – on craint également – et cela est plus que possible – un bain de sang lié à l’élimination d’éventuels témoins et de personnalités qui, d’une manière ou d’une autre, ont réagi ou dénoncé les crimes de ces huit derniers mois » conclut le missionnaire. (source : .Fides)


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