Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 20 au 23 novembre 2013 (semaine 47)
 

-
23 novembre 2013 - Turquie
ILS VOUDRAIENT QUE SAINTE SOPHIE REDEVIENNE MOSQUÉE


Le vice-premier ministre, Bülent Arinç, a profité le 16 novembre de la cérémonie d'ouverture d'un Musée du tapis, pour exprimer son souhait de voir la basilique Sainte-Sophie qui se trouve juste à côté reconvertie en lieu de culte musulman.

Située dans le quartier historique de Sultanahmet, et non loin de ce musée, la basilique chrétienne était devenue mosquée puis transformée en musée par un décret de 1934.

La déclaration de Bülent Arinç intervient dans un contexte tendu où le Parti de la justice et du développement au pouvoir (AKP) est accusé d'islamiser la société et l'espace public turcs en multipliant les réformes en faveur d'une certaine conception de la religion. Selon lui, «un lieu de culte ne peut pas servir à une autre fonction que celle initiale». Et pour lui c'est la mosquée.

Fort de ce précepte, deux églises-musées également nommées Sainte-Sophie, l'une à Trabzon, sur les rives de la mer Noire, l'autre à Iznik, dans l'ouest du pays, ont été enregistrées comme des mosquées ces derniers mois.

Sainte-Sophie de Constantinople est un joyau architectural avec son immense coupole de trente mètres de diamètre et ses mosaïques recouvertes de feuilles d'or. Édifiée au VIe siècle après Jésus-Christ par l'empereur Justinien, la bâtisse qui fut le siège du patriarche orthodoxe de Constantinople, a été mise à sac au cours de la quatrième croisade puis changée en mosquée lors de la prise de la ville par les Ottomans en 1453.

Les demandes de transformation de Sainte-Sophie en mosquée se multiplient. Une pétition de particuliers réclamant sa transformation est ainsi étudiée par une commission parlementaire depuis le mois de février. Sans faire mention de l'origine chrétienne (détruit par les croisés) cet héritage est revendiqué comme ottoman».

Le statut de Sainte-Sophie s'ajoute à une liste, qui ne cesse de s'allonger ces derniers mois, de mesures en faveur d'une présence plus visible de l'islam, à commencer par l'introduction de cours supplémentaires sur la religion sunnite dans le cursus scolaire.

Le représentant du ministère grec des Affaires étrangères, Constantin Koutras, répondant à une question des parlementaires grecs, a déclaré :" Ce sont des actions incompréhensibles de la part d’un État qui proclame qu’il souhaite participer en tant que membre à part entière à l’Union européenne, dont le principe fondamental est le respect de la liberté religieuse. Les églises byzantines chrétiennes constituent un élément indissociable de l’héritage culturel et religieux mondial et doivent être l’objet du respect et de la protection nécessaires ». (source : Orthodoxie)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil