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du 27 au 30 novembre 2013 (semaine 48)
 

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30 novembre 2013 - Angola
L'ISLAM N'EST PAS INTERDIT EN ANGOLA

A la suite des restrictions apportées à l'existence de plusieurs sectes, certains médias, surtout en Afrique et au Moyen-orient, avaient annoncé l'interdiction de l'Islam, en précisant que le gouvernement avait commencé à détruire les mosquées.

Des représentants du gouvernement angolais ont démenti, le 25 novembre, que leur pays avait interdit l'islam. En fait, dans une réponse aux questions des députés de l'Assemblée nationale, le 20 novembre dernier, le ministre Rosa Cruz e Silva avait indiqué que le processus de légalisation de l'islam n’avait pas encore été approuvé par le ministère de la Justice et des Droits de l'Homme et que, comme d’autres confessions dans la même situation, ses lieux de culte ne pouvaien
t être ouverts jusqu'à nouvel ordre, n'ayant pas encore fait de demande en ce sens.

L'emballement médiatique autour de cette nouvelle a principalement touché les milieux islamistes du Moyen-Orient. Certains titraient, le 25 novembre, que
ce pays africain était le premier à bannir l'islam et prétendaient même que le président Jose Eduardo do Santos avait salué la mesure, affirmant qu'elle représentait "la fin de l'influence islamique" sur le pays.

C'est le journal marocain "La Nouvelle Tribune", le 22 novembre dernier, qui avait en premier rapporté que l'Angola avait pris "des mesures qualifiées d'anti-islam" et annoncé que les mosquées du pays seraient détruites.

Le quotidien "India Today"
allait jusqu'à faire dire au ministre que l'interdiction était nécessaire, "du moment que l'islam va à l'encontre de la culture et des coutumes angolaises".

Mais le média américain "International Business Times" a émis des doutes, le 25 novembre, quant à la réalité de cette interdiction. Le journal cit
a des représentants du gouvernement angolais démentant l'existence d'une telle mesure. L'ambassade d'Angola à Washington a également confirmé, selon le site d'information israélien "Arutz Sheva 7", que le pays "n'intervient pas dans les affaires de religion".

La source diplomatique a même précisé que le président n'avait pas pu faire certaines des déclarations qu'on lui a attribuées, puisqu'il était à l'extérieur du pays à ce moment-là. L'ambassade a également souligné qu'aucune trace des déclarations alléguées du ministre de la Culture n'avait pu être trouvée.

Les photos ayant circulé, montrant prétendument des destructions de mosquées en Angola, se sont également révélées vieilles de sept ans et prises hors de l'Angola.

De 80
.000 à 90. 000 musulmans vivent en Angola, sur une population de 16 millions d'habitants, majoritairement chrétiens. (source : Apic)

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