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du 27 au 30 novembre 2013 (semaine 48)
 

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30 novembre 2013 - Égypte
ILS RECONSTRUISENT ENSEMBLE LES ÉGLISES INCENDIÉES

Une f
range des Frères musulmans appelle au dialogue. Par exemple, à Delga, la solidarité interconfessionnelle réunit les coptes et musulmans pour reconstruire les églises, les écoles et dispensaires coptes incendiés cet été.

Des médicaments, des vivres et des vêtements ont été convoyés en urgence jusqu’à la paroisse copte-orthodoxe de Delga. Puis un réseau de solidarité s’est tissé pour venir en aide à la cinquantaine de famille coptes qui ont tout perdu lors du déchaînement de violences déclenché mi-août par les Frères musulmans dans cette petite ville située à 200 km au sud du Caire.

A cette date lors de chaque manifestation, des Frères pillaient les maisons et les magasins coptes qui se trouvaient sur leur passage, menaçant les familles de mort, les forçant à payer une taxe, voire incendiant les habitations. » Des violences censées punir les chrétiens pour leur participation, aux côtés de l’armée, au renversement du président Morsi quelques semaines plus tôt. À Delga, au moins trois églises, un monastère, un dispensaire et plusieurs dizaines de maisons et magasins ont brûlé en quelques jours.

Mais au cours d’une réunion de femmes égyptiennes, celles-ci déclarèrent nous ne pouvons pas les appeler ‘‘Frères musulmans’’ parce que les musulmans. On commence par les chrétiens, mais un jour ce sera au tour des chiites, des femmes, des pauvres et puis finalement de nous tous », explique-t-elle. « Résister à la destruction des symboles de l’autre, quel qu’il soit, est notre responsabilité à tous. »

Un « “front commun” de la société civile égyptienne » s’est ainsi créé. Contactée, l’association caritative islamique Orman, qui s’occupait jusque-là de redistribuer la « zakhat » (l’aumône) au sein de la communauté musulmane, a donné son accord pour participer à la reconstruction. Une amie copte, Myriam Bakhoum, a sollicité ses connaissances. « Une amie qui vend de l’électroménager va me trouver des fours et des réfrigérateurs. Avec des collègues et en trois jours, elle a tout réuni ».

L ’Union des femmes égyptiennes a pris en charge le travail d’accompagnement social et d’alphabétisation des familles. Le plus difficile, regrettent à demi-mot les deux femmes, aura sans doute été de faire travailler ensemble le prêtre copte-orthodoxe et son confrère copte-catholique…(source : AP)


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