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du 4 au 7 décembre 2013 (semaine 49)
 


- 07 décembre 2013 - Sénégal
L'ÉGLISE SERT D'INTERMÉDIAIRE EN CASAMANCE

L'Eglise catholique sert d'intermédiaire entre les rebelles de la Casamance et le gouvernement. Les rebelles demandent des vivres et des médicaments en échange de l'arrêt des exactions sur les civils.

Le cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, a appelé le gouvernement à offrir des "vivres et médicaments" aux rebelles de la Casamance qui vivent retranchés dans la forêt. En contrepartie, ils arrêteront les exactions et braquages des populations civiles.

En effet, cardinal Sarr a été chargé par des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) qui luttent depuis décembre 1982 pour l'indépendance de la région sud du pays, de transmettre cette demande aux dirigeants du pays.

Lors d'un point de presse, en marge d'une Conférence épiscopale interterritoriale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap- Vert, et de la Guinée-Bissau, tenue du 26 novembre au 3 décembre à Ziguinchor, chef lieu de la Casamance, il a souligné la disponibilité de l'Eglise catholique, à servir de relais entre le gouvernement et le MFDC, afin de renouer le contact et le dialogue.

"La condition d'une reprise du dialogue, surtout de la fin des attaques et exactions contre les civils par des éléments armés du MFDC, c'est la prise en charge par l'Etat, de l'intendance et de la logistique des hommes qui sont dans le maquis", a souligné le cardinal Sarr. Il a ajouté que ceux qui sont dans la forêt, quand ils manquent de moyens de subsistance, peuvent être tentés d'utiliser leurs armes contre les voyageurs et contre les villages.

"Les rebelles demandent qu'on les aide concernant les vivres et les médicaments, attendent que le dialogue se poursuive. Mais, malheureusement, leur demande n'a pas trouvé satisfaction auprès du pouvoir, parce qu'elle est assez complexe", a poursuivi le chef de l'Eglise du Sénégal.

"Le gouvernement ne dit pas un non catégorique", a-t-il souligné, avant d'ajouter "si la demande est satisfaite, nous (l'Eglise catholique) pourrons faire en sorte qu'elle parvienne aux maquisards". "Nous sommes encore dans l'attente que cette demande soit satisfaite et que les populations soient davantage rassurées, qu'on ne viendra pas leur faire subir des braquages par-ci par-là".

César Atoute Badiate, l'un des responsables du MFDC, a sollicité la médiation de l'archevêque de Dakar et de l'imam de Bignona, El Hadji Fansou Bodian, en vue du réglement de la crise politique.

De son côté, la communauté de Sant'Egidio a entrepris une médiation dans ce conflit, en cherchant à arrondir les angles entre l'Etat et Salif Sadio, l'un des chefs de l'aile dure du MFDC.

"Nous en sommes à un stade où Sant'Egidio travaille avec Salif Sadio, et nous avec César Atoute Badiate", a précisé le cardinal Sarr, tout en faisant observer qu'il espère que progressivement, "une jonction pourra se faire, pour que le dialogue d?éouche effectivement sur des négociations qui permettraient d'en finir avec ce conflit". (source : Apic)

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