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07 décembre 2013 -
LE CONSEIL DES HUIT" A ENTAMÉ LA RÉVISION DES DICASTÈRES

Au terme de la seconde réunion du Conseil des cardinaux, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a en indiqué que la prochaine réunion de cette instance de travail avec le pape François aurait lieu du 17 au 19 février 2014.

Le pape réunira ensuite l’ensemble du collège cardinalice au Vatican les 20 et 21 février. Le 22 février aura lieu le consistoire pour la création de nouveaux cardinaux, à la veille de la messe célébrée par l’ensemble du collège cardinalice. Les jours suivants, le secrétariat général du Synode des évêques se réunira à son tour.

Si ce Conseil durant cette étape devait commencer à passer en revue les divers dicastères de la Curie et de possibles fusions, la réforme entreprise doit se faire aussi à l’aune des indications exprimées par le Pape dans son Exhortation apostolique sur l’évangélisation rendue publique mardi dernier.

Dans ce long texte personnel, le Pape exprime « la nécessité de progresser dans une “décentralisation” salutaire ».

Il ne faut pas « attendre du magistère papal une parole définitive ou complète sur toutes les questions qui concernent l’Église et le monde », prévient-il, ajoutant: « Il n’est pas opportun que le Pape remplace les épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques qui se présentent sur leurs territoires. »

« Le pape lance ici un appel extraordinaire, qui donne une tout autre dimension à la réforme de la Curie, laquelle ne saurait se réduire à quelques fusions entre dicastères », analyse le cardinal Paul Poupard, ancien président du Conseil pontifical pour la culture.

« Cet appel va susciter un va-et-vient l’année prochaine avec la convocation des cardinaux prévue en février et le Synode extraordinaire des évêques en octobre.» Rappelant les précédentes et vaines tentatives de réforme des structures depuis Paul VI, le cardinal français apprécie : « Quelques décennies plus tard, le Pape peut réaliser aujourd’hui ce que Paul VI avait voulu faire. »

Reste à concrétiser le contenu de la décentralisation souhaitée. « Les conférences épiscopales n’ont pas de statut théologique. Le responsable dans un diocèse, c’est l’évêque, qui répond directement au Pape. Quand bien même la conférence épiscopale dit blanc, l’évêque peut dire noir. »

« On a précisément sous les yeux une illustration de ce danger avec la prise de position de la conférence des évêques allemands, qui a annoncé son intention de décider l’admission aux sacrements des divorcés remariés, alors même que la Congrégation pour la doctrine de la foi confirme au même moment la position contraire ! » s’inquiète un lecteur de l’exhortation du pape.

« Il y a justement un besoin de clarifier les compétences attribuées aux conférences des évêques, qui, outre la discipline, ont bien aussi une autorité doctrinale », estime le canoniste Emmanuel Tawil (université Paris II).

Dans l’immédiat, c’est à l’ « excessive centralisation », selon les termes de son Exhortation, que s’attaque le pape François par la réforme de la Curie. Outre de possibles fusions entre dicastères, des réductions de personnel seraient aussi en vue.

Une trentaine de prêtres travaillant au Vatican sont déjà invités à rentrer danse leurs diocèses d’origine, où le Pape estime qu’ils seraient plus utiles. Selon l’un des cardinaux du « G8 » , les postes de gestion dénués de fonction pastorale, au sein de la Curie, devraient davantage être confiés à des « laïcs plus compétents, notamment à des femmes ». (source : FPIC)

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