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Du 7 au 10 décembre 2013 (semaine 50)
 

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10 décembre 2013 - Centrafrique
UN BILAN PROVISOIRE ET NON DÉFINITIF

Depuis la chute du président François Bozizé le 24 mars, la crise humanitaire qui règne en Centrafrique s’est détériorée. " Il y a en tout 480.000 déplacés dans tout le pays « dont près de 50.000 à Bangui, a affirmé à l’AFP un représentant de l’Unicef.

Les déplacements sont nombreux et concernent une majorité "d’enfants, de femmes et de personnes vulnérables qui manquent de tout. Ces déplacements se sont accentués après les dernières attaques à Bangui et à Bossangoa", a ajouté Souleymane Diabaté.

Les violences de jeudi ont entrainé la mort de centaines de personnes dans plusieurs quartiers de la capitale. De nombreux civils musulmans ont perdu la vie durant l’offensive des milices armées, ce qui a entrainé des représailles sanglantes de la part des ex-rebelles Séléka.

Une chose est sûre : l’on n’a pas fini de découvrir et de compter les morts, » a écrit jeudi dans un communiqué le Père Dieu-Béni Mbanga, chancelier de l’Archidiocèse de Bangui. « On apprend que des représailles menées par la séléka contre la population non-musulmane sont en cours dans la quasi-totalité des quartiers de la capitale.

" Ces rebelles sont haïs des habitants, qui les voient le plus souvent comme des « occupants » venus du Tchad et du Soudan voisins. Majoritairement musulmans, ils étaient les seuls à évoluer en armes dans la capitale, face aux milices villageoises et chrétiennes « anti-balaka», , présentes en brousse ou infiltrées dans les quartiers.

" En effet, beaucoup de Centrafricains, majoritairement chrétiens sont investis d’un sentiment de vengeance à l’égard des rebelles Sélékas. Cette haine s’est progressivement étendue envers les populations civiles musulmanes."

L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, parcourt la ville depuis le début du conflit pour rencontrer les réfugiés et les inciter à ne pas user de la violence en réponse aux attaques.

Âgé de 46 ans et originaire d’un village où chrétiens et musulmans cohabitent pacifiquement depuis des années, il a mis en garde contre l’amalgame en rappelant que « tous les anti-balaka ne sont pas tous des miliciens chrétiens et que tous les musulmans ne sont pas des Séléka ».

L’Église catholique de Centrafrique a réagi en lançant un appel à un cessez-le-feu immédiat pour que les secours humanitaires puissent circuler. Nous en publions le texte intégral dans une dépêche ci-jointe.

Rappelons que les églises se sont rapidement transformées en lieu d’accueil pour les déplacés. Ils sont environ 2000 à avoir trouvé refuge dans la paroisse Saint-Paul de Bangui. Le monastère Marie Mère du Verbe de la Communauté des Béatitudes a également été pris d’assaut. Installée depuis 28 ans à Bangui, la Communauté des Béatitudes a accueilli en son monastère jusqu’à 15.000 réfugiés. (source : FPIC)


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