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Du 11 au 14 décembre 2013 (semaine 50)
 

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14 décembre 2013 -
LES PREMIÈRES RÉFORMES DE LA CURIE VATICANE

La
réforme de la Curie romaine entreprise par le pape François sera une opération en profondeur et que, justement pour cette raison, il faudra du temps pour l’accomplir. "Notre travail a commencé", déclare le cardinal Sean O'Malley.

On en a eu la confirmation à l’issue de la seconde série de réunions des huit cardinaux "conseillers" du Pape qui a donc eu lieu à Rome dans les premiers jours du mois de décembre, en présence du Souverain pontife.

"Notre travail a tout juste commencé", a déclaré l’un d’eux, le cardinal Sean P. O’Malley, archevêque de Boston. Et le cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga, qui assure la coordination des huit prélats, a également dit qu’il ne fallait pas être pressé.

Il a fait remarquer : "Si l’on regarde l’histoire, on constate que l’élaboration de 'Pastor Bonus', la constitution relative à la curie promulguée en 1988 par Jean-Paul II, a pris plus de trois ans. Soyez patients. Les grandes choses ne peuvent pas être improvisées. L’Église est confrontée à de graves problèmes, qui concernent un très grand nombre de gens".

Et il a ensuite ajouté : "La participation du monde est tellement grande que, pour parvenir à une synthèse, il faut discuter. Arriver à des conclusions, cela prend du temps. Et surtout – c’est le pape qui l’a dit – il y a des choses qui prennent du temps parce que les réformes ne sont pas superficielles mais profondes, et par conséquent il faut du dialogue, de l’écoute et du discernement".

Quoi qu’il en soit, en attendant une réforme radicale de la Curie romaine, le Pape a déjà commencé à influer sur la "governance" de certains dicastères romains tels qu’ils sont actuellement structurés. Pour d'autres ce sera 'donec aliter provideatur'". Cette dernière formule lui laisse les mains libres. Elle n’avait pas été utilisée par ses prédécesseurs.

Même en l’absence de toute annonce officielle, le visage d’une nouvelle Curie romaine, plus efficace et plus collégiale, se dégage peu à peu. L’un de ses promoteurs, le cardinal Francesco Coccopalmerio, canoniste réputé et président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, en a livré quelques aspects dans le Corriere della Sera du 22 avril.

S’appuyant sur son expérience d’évêque auxiliaire pour le très puissant diocèse de Milan, alors dirigé par le cardinal jésuite Carlo Maria Martini, le cardinal Coccopalmerio travaille, depuis les congrégations générales, sur le projet d’une Curie romaine mieux organisée et plus cohérente. La demande en avait été massivement formulée par les cardinaux, lors du préconclave.

Un « modérateur de la Curie romaine », sorte de « directeur général », pourrait assister le secrétaire d’État, qui verrait ses propres fonctions « tournées vers l’extérieur, vers l’Église universelle ». Les pouvoirs de ce « modérateur » seraient, aux yeux du cardinal Coccopalmerio, « limités à la Curie ». Il veillerait à ce que les chefs de dicastère disposent d’un accès « direct et fréquent, au moins une fois par mois » au pape, ce qui n’était plus le cas, depuis déjà quelque temps, sous Benoît XVI.

Neuf mois après avoir été élu, il a nommé, le 31 août, un nouveau secrétaire d’État en la personne de Mgr Pietro Parolin et en même temps maintenu les autres dirigeants de la Secrétairerie d’État, le substitut Mgr Angelo G. Becciu et l’assesseur Mgr Peter B. Wells, ainsi que le “ministre des Affaires étrangères” Mgr Dominique Mamberti et son adjoint Mgr Antoine Camilleri.

Il a déjà confirmé, moyennant quelques mutations et quelques ajouts, les dirigeants de quatre congrégations sur neuf : Doctrine de la foi, Propaganda Fide et Clergé le 21 septembre, Éducation catholique le 30 novembre. Ainsi que ceux de deux conseils pontificaux sur onze : Laïcs ainsi que "Justice et Paix" le 24 septembre.

Au Conseil pontifical pour les laïcs, le président, le cardinal Stanislaw Rylko, et l'évêque secrétaire, Mgr Josef Clemens, ont été confirmés jusqu'au 24 janvier prochain.

Ces deux conseils pourraient donc survivre à la réforme programmée qui devrait supprimer ou regrouper divers services de la curie, mais il n'est pas dit que ce sera sous la direction des titulaires actuels et dans les "structures" actuelles.(source : News.va et Chiesa)

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