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du 14 au 18 décembre 2013 (semaine 51)
 

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18 décembre 2013 - Québec
LE QUEBEC EST UN CHANTIER PRIORITAIRE


Le Québec fait partie des priorités de la « mission continentale » de l’Église catholique au Canada, soutient le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC).

Dans une allocution prononcée le 19 novembre au Mexique, l’archevêque de Gatineau a dressé un portrait sombre de la situation du christianisme au Québec, estimant qu’ « on ne peut plus tenir la société québécoise pour une société chrétienne ». Et cela dans une rencontre parrainée par la Commission pontificale pour l'Amérique latine et plus de 70 évêques, dont plusieurs cardinaux.

Il en donne quelques signes. Le soutien populaire à des lois qui autoriseraient l’euthanasie et qui excluraient la religion de la sphère publique est un symptôme. L’impact sur l’Église est énorme.

L’Église est exclue de nos écoles. Très souvent, nous ne voyons les enfants ou les jeunes que lorsqu’il y un baptême, une première communion ou une confirmation. Plusieurs paroisses ferment. Les instituts religieux disparaissent. Les diocèses réduisent leur personnel et leurs programmes pour composer avec la chute de leurs revenus. »

Certes il existe des « signes d’espérance ». Le succès d’une jeune communauté, la "Famille Marie-Jeunesse", et des "Montées jeunesses". Il a aussi évoqué le Congrès eucharistique international de 2008 et le 350e anniversaire de la cathédrale Notre-Dame de Québec.

« Nous apprenons à donner un sens nouveau à notre histoire passée, qui n’est ni «l’épopée» de l’hymne national du Canada ni la «grande noirceur» d’une certaine école québécoise d’analyse historique ... Nous dépassons le patrimoine des édifices et des statues pour découvrir le patrimoine de l’Esprit que nous avons reçu et que nous devons cultiver pour le transmettre aux prochaines générations.»

Se refusant à tout fatalisme, le président de la CECC s’est dit « convaincu que nous accueillons véritablement la nouveauté de l’Esprit, car on voit lentement naître au Québec une nouvelle forme de rassemblement communautaire et une nouvelle pratique de la mission. Ceci dans les centres urbains et les communautés rurales.

Des changements souvent influencés par des pressions économiques. Il a invité à la collaboration, notamment en luttant contre l’esprit de clocher et le repli sur soi qui peut guetter les communautés et les paroisses de plus petites tailles qui, faute de moyens, sentent leur avenir compromis et se replientsur elles-mêmes.

Enfin, en ce qui concerne les centres urbains, Mgr Durocher a dépeint une situation contrastée qui voit à la foi l’immigration récente apporter un certain dynamisme à l’Église catholique et la population connaître les aléas de la vie urbaine, dont l’étiolement d’un sentiment communautaire. Il a laissé entendre que la solution passe par le développement de « relations ».

Le président de la CECC a terminé son exposé en saluant l’importance du travail des laïcs. (source : FPIC)


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