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du 14 au 18 décembre 2013 (semaine 51)
 

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18 décembre 2013 -
LE PAPE REMET LES PENDULES À L'HEURE

Dans le nouvel entretien accordé à "La Stampa", le Pape constatant que certains de ses propos étaient mal interprétés, semble aujourd'hui animé d'une volonté de calmer le jeu et de modérer les attentes placées en lui depuis son élection.

Avec Andrea Tornielli, il revient sur un certain nombre de points abordés lors d'interviews précédentes ou dans son Exhortation apostolique "Evangelii Gaudium".

Dans les réponses de ce nouvel entretien, publiées le dimanche 15 décembre dans le quotidien italien, il remet les pendules à l'heure et revient sur certaines de ses paroles, qui ont parfois été mal interprétées, D'une façon générale, il se dégage de ce nouvel entretien — après l'interview à la revue jésuite Civilta Cattolica en septembre et une autre à La Repubblica (dont les conditions ont depuis été contestées) début octobre — le sentiment d'une communication désormais mieux maîtrisée.

Il y aborde tour à tour le sens de la fête de Noel, un futur voyage en Terre Sainte, les enfants malades et la faim dans le monde, l’unité des chrétiens, la réforme de la papauté et la Curie, le cardinalat des femmes, la transparence financière du Vatican, mais aussi les divorcés remariés.Il se défend également d'être marxiste.

L'évêque de Rome commence par démentir les bruits selon lesquels il pourrait nommer dans un avenir proche des femmes cardinales. "C'est une plaisanterie", a-t-il expliqué, "et je ne sais pas d'où elle sort. Les femmes dans l'Eglise doivent être valorisées, pas 'cléricalisées'. Quiconque croit à cette idée de femmes cardinales est un peu atteint par le cléricalisme." Une mise au point qui va certainement refroidir l'enthousiasme de celles et ceux qui ont vu en lui le grand réformateur qui allait féminiser rapidement l'Eglise.

Autre sujet
, les critiques qui ont été émises par certains milieux conservateurs – notamment aux Etats-Unis – suite à la publication de son Exhortation apostolique. Le volet économique du texte lui avait effectivement valu d'être accusé de "marxisme".

"L'idéologie marxiste est erronée", précise-t-il d'ailleurs. "Mais j'ai rencontré, au cours de ma vie, de nombreux marxistes qui étaient des gens biens, alors je ne le prends pas comme une insulte."

Concernant les divorcés remariés, le pape se montre, par contre, peu loquace et se contente de redire l'enseignement de l'Eglise à ce sujet: "L'exclusion des personnes divorcées qui contractent un second mariage de la communion n'est pas une sanction. Il est important de s'en rappeler." 

Il souligne simplement que ce sujet sera abordé en profondeur lors du prochain consistoire, en février prochain, ainsi que durant le synode sur la famille qui se tiendra à Rome en octobre prochain. "Dans ces lieux, tant de choses seront approfondies et clarifiées."

Interrogé au sujet de l'unité des chrétiens, l'évêque de Rome rappelle qu'il s'agit pour lui d'une priorité, tout en définissant une nouvelle réalité : "l'œcuménisme de sang". "Dans les pays où l'on tue des chrétiens parce qu'ils portent une croix ou ont une Bible, les tueurs ne leur demandent pas s'ils sont anglicans, luthériens, catholiques ou orthodoxes. Leur sang est mélangé."
ICet oecuménisme existe aujourd’hui, il suffit de lire les journaux. » (source : FPIC)

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