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du 14 au 18 décembre 2013 (semaine 51)
 

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18 décembre 2013 -
SAINT PIERRE FAVRE, COMPAGNON DE SAINT IGNACE

Le Pape a déclaré saint le 17 décembre, le jour de son 77ème anniversaire, son modèle jésuite préféré, le Français Pierre Favre (1506-1546), originaire de Savoie et ami du fondateur de la compagnie de Jésus, Ignace de Loyola.

Au cours d'une audience accordée au préfet de la Congrégation des causes des saints, le Pape a déclaré saint ce jésuite français sans qu'une cérémonie de canonisation soit nécessaire. Ce décret était attendu depuis plusieurs semaines.

Ce type de canonisation est rare. Dans ces cas-là, c'est la section historique de la Congrégation qui est chargée d'enquêter sur des personnes faisant l'objet d'un culte déjà ancien et reconnu, en s'appuyant sur les récits dignes de foi de miracles advenus avant ou après la mort du futur saint. Comme il l'a fait pour la prochaine canonisation de Jean XXIII, en avril, il n'a pas attendu que la Congrégation des causes des saints valide un miracle obtenu par son intercession.

Dans sa longue interview publiée par les revues jésuites du monde entier, en septembre, le Pape avait révélé que Pierre Favre était sa figure jésuite préférée. Il insistait sur la capacité du Savoyard à dialoguer avec tous, y compris avec « les plus lointains » et « les adversaires de la Compagnie ».

Il relevait également sa « piété simple, une certaine ingénuité peut-être, sa disponibilité immédiate, son discernement intérieur attentif ».

En 1525, au collège parisien Sainte-Barbe, saint Ignace avait partagé sa chambre avec Pierre Favre, cet étudiant plus jeune que lui et qui est ensuite devenu le premier prêtre de l'Ordre religieux naissant. Avec un troisième étudiant, François-Xavier, ils formèrent « les amis dans le Seigneur », qui devait déboucher sur la création de l'Ordre jésuite.

A la demande de Rome, Pierre Favre, attaché à la réforme du catholicisme, a ensuite parcouru durant de nombreuses années les routes d'Europe, au point qu'il en a perdu la santé et qu'il est mort à l'âge de 40 ans.

Il allait à la rencontre de personnes de toutes conditions, y compris des adversaires, résistant à la montée de l'intolérance religieuse et tentant un oecuménisme avant la lettre avec les protestants.

Selon Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite italienne Civilta Cattolica, Favre était « porteur d'une sensibilité moderne, incarnait une ouverture mentale et spirituelle face aux défis de l'époque, surtout la Réforme protestante. Si certaines de ses règles oecuméniques avaient été entendues et mises en pratique, peut-être l'histoire religieuse de l'Europe aurait été différente. Il n'était pas un rêveur, mais un mystique à la profonde douceur ». (source : News.va)


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