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du 18 au 21 décembre 2013 (semaine 51)
 

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21 décembre 2013 -
CONFÉRENCES ÉPISCOPALES ET TERRITOIRE CANONIQUE

Si le Pape
promet davantage de collégialité dans le gouvernement de l’Église, en particulier au niveau des conférences épiscopales, en fait il ne veut pas courir le risque que l‘Église ne devienne "une sorte de fédération d’Églises nationales":

Il faut relire à la lumière de sa pensée, les déclarations qu'il a faites aux patriarches commentant la diversité des patriarcats sur un même territoire créant des diffiicultés issues des divergences entre les communautés de fidèles et, dans le cas des diasporas qui se généralisent, comment peut se vivre en Amérique ou en Occident l'unité et l'universalité de l'Église, sur le "territoire canonique" d'un évêque latin.

Et cette question de "territoire canonique" peut aussi devenir un handicap dans les relations oecuméniques car le Patriarcat de Moscou y est très attaché et l'a revendiqué lors de la création des diocèses catholiques latins, y compris en Ukraine, pour l'Église gréco-catholique.

Par ailleurs, quelle peut être l 'option fédéraliste de l’évêque de Rome quand il évoque la collégialité. Et cela surtout quand on en arrive aux questions fondamentales de la doctrine, qu'il faut traduire dans la vie pastorale, en érigeant les conférences épiscopales reconnues à cet effet par un synode.

Certains ecclésiastiques de premier plan ont même été au-delà de ce qui a été dit et pas dit par François. C’est le cas, par exemple, de l'archevêque Baldisseri – considéré comme un protégé du pape – qui a déjà présenté comme une certitude le fait que "François veut un synode dynamique et permanent, comme une osmose entre le centre et la périphérie".

Mais, écrit Sandro Magister, : "il y a au moins deux éléments, chez le pape Bergoglio, qui paraissent orienter celui-ci dans une autre direction.

" Le premier est la forme monocratique, centralisatrice, du gouvernement de l’Église que François met effectivement en œuvre.

" Les nominations les plus significatives de ce début de pontificat, que ce soit à la Curie ou ailleurs, résultent toutes de choix personnels du Pape et elles sont parfois effectuées sans respecter les processus normaux de consultation ou en ne tenant pas compte des normes en vigueur.

En ce qui concerne les conférences épiscopales, leur autonomie et leur poids sont non pas en progression mais en déclin. Parmi celles qui s’étaient distinguées dans la phase finale du pontificat de Benoît XVI, seule celle des États-Unis continue sur la même route. (source : FPIC et Chiesa)


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