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du 28 décembre au 2 janvier 2014 (semaine 52)
 

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2 janvier 2014 - RDCongo
SANS NOUVELLE DE TROIS RELIGIEUX ASSOMPTIONNISTES

L'on est toujours sans aucune nouvelle des trois prêtres kidnappés au Nord-Kivu par des hommes armés la nuit du 19 octobre 2012, alors qu’ils se trouvaient dans leur paroisse de Notre-Dame-des-Pauvres.

Les contacts entre les ravisseurs et l’Église congolaise et la société civile n’ont pas permis de les libérer, ces religieux assomptionnistes, les Pères Jean-Pierre Ndulani, Anselme Wasukundi et Edmond Kisughu. Ils seraient aux mains de l’Armée nationale de libération de l’Ouganda, car le Nord-Kivu est une province riche de l’est de la République démocratique du Congo, en proie à des groupes armés locaux et étrangers.

« Malheureusement, jusque-là, nous n’avons pas de leurs nouvelles. Malgré toutes nos investigations, on n’arrive pas à savoir où ils se trouvent et qui les a enlevés. Nous avons interpellé plusieurs fois les autorités, mais il n’y a pas eu de signe de leur part – à moins qu’ils n’agissent en secret », commente le P. Donatien Nshole, secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

Peu après les enlèvements, des ravisseurs présumés ont pris contact avec des représentants de l’Église et de la société civile (associations, syndicats, organisations religieuses…) du territoire de Beni, dont dépend le diocèse des trois religieux. « Je les ai eus moi-même plusieurs fois en ligne. Ils ont réclamé 45 000 dollars (33 000 €), soit 15 000 dollars (11 000 €) par prêtre », explique un responsable de la société civile.

Depuis mai 2013, le dialogue est rompu. En revanche, ce médiateur poursuit ses enquêtes auprès des chefs locaux du Rwenzori, une région montagneuse où sont actives des milices locales et la rébellion ougandaise, les Forces démocratiques alliées-Armée nationale de libération de l’Ouganda (ADF-Nalu), connues pour leurs attaques sanglantes, rapts et pillages, et que l’armée de la République du Congo et la Mission de l’ONU cherchent à neutraliser.

Les 13 et 14 décembre derniers, les ADF-Nalu auraient massacré une vingtaine de civils, dont des enfants, dans deux villages du territoire de Beni. Le 25 décembre, ils ont attaqué la localité de Kamango – qu’ils avaient déjà occupée en juillet – et y sont restés quelques heures, avant que les militaires ne reprennent la ville avec l’aide de la Mission de l’ONU. Le bilan des affrontements fait état de plusieurs dizaines de civils tués.

D’après le médiateur, les ravisseurs des prêtres sont probablement des éléments des ADF-Nalu. « Mais ce groupe agit bien sûr en connivence avec les groupes de milices maï-maï congolaises », souligne-t-il. « Malgré toutes nos investigations, confie le P. Nshole, on n’arrive pas à savoir où ils se trouvent et qui les a enlevés. » (source : Apic)


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